Erdogan retape l’économie de son pays en difficulté en occupant la Syrie et en convoitant les richesses de la Libye

Dans son allocution devant le Forum mondial sur les réfugiés, au Bureau des Nations unies à Genève, Erdogan a appelé les grandes puissances à extraire le pétrole syrien et à dépenser ses revenus au profit des réfugiés qui seront installés au nord de la Syrie. C’est ainsi qu’il ne trouve pas d’autre solution pour sortir son pays de la crise économique que de mettre la main sur les richesses des autres.
Or, au moment où il prétend vouloir créer une zone de sécurité au nord de la Syrie pour y installer les réfugiés syriens, ses forces tuent et confisquent des maisons dans les zones sous leur contrôle, ce qui a poussé l’organisation des Nations unies pour les droits de l’homme à demander l’ouverture d’une enquête sur les violations des droits de l’homme et sur les crimes de guerre potentiels commis dans la zone de 30 km de profondeur en territoire syrien.
La meilleure preuve des convoitises turques est le fait que les milliards de dollars par an des droits de passage des oléoducs reviennent au Trésor turc, et la création de la zone de sécurité a pour conséquence que la majeure partie des ressources en pétrole de la Syrie profitent à Ankara, ce qui est une aubaine pour son économie en difficulté.
Le même scénario s’est reproduit en Libye, où la Turquie cherche à mettre la main sur le pétrole du pays, grâce à l’accord de délimitation des frontières maritimes et de défense commune avec le gouvernement d’entente.
Elle cherche également dans ce pays à obtenir des contrats de reconstruction évalués à 18 milliards de dollars, et qui faisaient partie d’un accord entre Qaddafi et Erdogan.
C’est pourquoi Ankara a parié dès le début sur la survie du gouvernement d’al-Sarraj, de façon à étendre ses zones économiques exclusives en Libye et mettre la main sur les sources d’énergie et les voies d’acheminement en Méditerranée orientale.
L’accord militaire et sécuritaire entre Erdogan et al-Sarraj a constitué ainsi une bouée de sauvetage pour le Trésor turc surendetté, la Turquie ayant
trouvé une alternative en Libye face au refus des principaux de la région et du monde de ses efforts de prospection dans les eaux chypriotes