Publié par CEMO Centre - Paris
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Des choix difficiles face à Téhéran après l’assassinat de Sulaymani

vendredi 10/janvier/2020 - 02:51
La Reference
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Téhéran se trouve face à un dilemme après l’assassinat du commandant de la Brigade al-Quds : car si l’absence de réponse serait considérée comme un signe de faiblesse, des représailles contre les Etats-Unis seraient une aventure aux résultats non garantis, surtout après que le président américain a ordonné le 5 janvier l’envoi de troupes dans la région, et approuvé l’affectation de 2 trillions de dollars pour perfectionner les équipements militaires.

D’autre part, le budget iranien souffre d’un déficit énorme, ce qui rend impossible l’implication de l’Iran dans un conflit armé de cette taille.

C’est ainsi que l’Iran a changé de ton avec Washington, et que le conseiller militaire du Guide Hassan Dahqan a affirmé à la chaîne CNN : « Nos dirigeants ont annoncé officiellement que nous n’avons jamais recherché la guerre, et que nous ne la rechercherions jamais ».

En revanche, Téhéran a annoncé le 5 janvier 2020 renoncer à toutes les contraintes imposées à ses activités nucléaires en vertu de l’accord signé en juillet 2015, le porte-parole des Affaires étrangères Abbas Moussavi affirmant que l’assassinat de Sulaymani avait eu pour conséquence « certaines modifications à la décision », en guise de réponse à cet assassinat.

Les dirigeants d’Allemagne, de France et d’Italie ont alors averti, dans un communiqué commun le 5 janvier, que « ces mesures s’opposaient à l’accord ». Le ministre allemand des Affaires étrangères a affirmé

lundi que l’annonce par l’Iran de son renoncement aux contraintes imposées à ses activités d’enrichissement de l’uranium pourrait être le premier pas vers l’annulation de l’accord.

Par ailleurs, certains aux Etats-Unis ont exprimé leur crainte que Trump ne s’engage dans une confrontation militaire avec l’Iran. Ainsi, la présidente de la Chambre des représentants a annoncé devant le Congrès cette semaine un projet de loi visant à limiter les prérogatives militaires du président face à l’Iran.

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