Erdogan rencontre le chef des services de renseignement pour étudier les répercussions de l’assassinat de Sulaymani
Comme preuve de la coopération sécuritaire et militaire étroite entre Ankara et Téhéran sur nombre de dossiers de la région, le président turc a présidé aujourd’hui vendredi, avec la présence remarquée du chef des renseignements Hakan Fidan, une réunion sécuritaire qui a duré 3 heures, au palais de Dolmabahçe à Istanbul, pour examiner les derniers développements dans la région, et en particulier l’assassinat de Sulaymani. Etaient présents également les ministres turcs des Affaires étrangères et de la Défense, le vice-président du Parti Justice et développement et le porte-parole du Parti.
Notons que Sulaymani coordonnait avec Fidan, les activités de renseignements en Syrie, et c’est par leur biais que des djihadistes de diverses régions de Syrie ont été rassemblés dans la région d’Edleb qui est devenue ainsi un asile pour les djihadistes. Ils ont été aussi les artisans des pourparlers d’Astana sur la Syrie, qui ont commencé en 2017, et à la suite desquels la Turquie, l’Iran et la Russie ont garanti le cessez-le-feu en Syrie.
Par ailleurs, selon une enquête de « Ahwal Turkia » publiée aujourd’hui, l’assassinat de Sulaymani pourrait entraver certains plans turcs en Syrie, du fait qu’ils étaient dépendants de la personne de Sulaymani, en tant que chef de terrain ayant de l’influence sur les milices chiites combattant en Syrie. La Turquie craint ainsi que cela pourrait provoquer un chaos. D’autre part, le ministère américain de la Défense a annoncé que l’armée américaine avait préparé un plan de défense pour protéger les Américains à l’étranger après l’assassinat de Sulaymani.
Quant au porte-parole de la présidence turque, il a averti que l’attaque ayant visé Sulaymani attiserait les tensions dans la région.