Après l’entrée des troupes turques en Libye, des experts affirment: Ankara convoite les richesses de la région
Alors que le Parlement turc a donné son accord à l’envoi de troupes turques en Libye, au nom de la « protection des intérêts nationaux de la Turquie », de nombreux experts affirment l’intention d’Ankara de piller les richesses de la région arabe.
Notons que 325 députés ont voté pour et 184 contre, et Erdogan décidera de la date d’envoi de ces troupes et du lieu de leur déploiement.
L’ambassadeur Talaat Hamed, secrétaire général adjoint du Parlement arabe, affirme que l’accord du Parlement turc représente un changement dangereux dans la politique internationale, et que la région arabe est en état d’alerte, étant donné que l’entrée de la Turquie en Libye entraînera l’application de l’accord de défense commune signé par les pays arabes en 1950 et qui stipule qu’en cas d’attaque contre l’un des Etats arabes, cet Etat a le droit de recourir aux forces militaires des autres pays.
Hamed a indiqué que la Turquie menace la sécurité nationale arabe en attaquant la Libye, et en particulier la sécurité nationale égyptienne, et que les pays arabes doivent se mobiliser après la réunion du Conseil de la Ligue arabe avant-hier pour mettre en œuvre l’accord de défense commune.
Quant au Dr Tarek al-Bardissi, expert en relations internationales, il affirme que la Turquie tente clairement de soutenir le gouvernement al-Sarraj qui a perdu sa légitimité du fait qu’il n’a pas appliqué les clauses de l’accord de Skhirat qui lient sa légitimité à certaines conditions qui n’ont pas été remplies, ce que la partie turque a exploité pour envoyer les milices terroristes, de façon à épuiser les ressources de l’Etat libyen et encercler l’Egypte. Il ajoute que les pays arabes comme les Emirats et l’Arabie saoudite, le gouvernement Haftar, l’Italie, la France et la Russie, refusent catégoriquement l’envoi par la Turquie de troupes en Libye.
