Publié par CEMO Centre - Paris
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A cause d’intérêts communs avec la Turquie: l’Europe ferme les yeux sur les crimes d’Erdogan au Moyen-Orient

jeudi 09/janvier/2020 - 12:13
La Reference
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La Turquie poursuit ses activités illégales de prospection de gaz naturel en Méditerranée orientale à l’aide de 4 navires de forage, au milieu d’un silence quasi-total de l’Union européenne.

La raison en est que la Turquie joue un rôle essentiel dans l’acheminement du gaz naturel vers le vieux continent, et bien qu’elle occupe le 73e rang mondial dans la production de gaz naturel, et que son taux d’autosuffisance ne dépasse pas 1%, 3% de la consommation mondiale de pétrole transite par son territoire.

Citons d’abord le projet de gazoduc Nabucco dont l’accord a été signé le 13 juillet 2009 en présence d’Erdogan, alors premier ministre, et des représentants de quatre pays européens : Autriche, Hongrie, Roumanie et Bulgarie. Il devrait permettre d’acheminer 32 milliards de mètres cubes de gaz.

Il y a aussi le projet de gazoduc transanatolien Tanap, signé par les présidents azéri, turc et géorgien, le 26 juin 2012, et qui vise à servir les marchés européens.

Quant au projet de gazoduc Turkish Stream, il a été signé par le président russe Poutine et son homologue turc Erdogan en 2014. Il permettra d’acheminer 31,5 milliards de mètres cubes de gaz par an. Une de ses lignes alimentera la Turquie, tandis que les trois autres alimenteront l’Europe de l’est et du sud.

Il apparaît ainsi qu’il y a plusieurs gazoducs passant par le territoire turc jusqu’en Europe, et les pays européens considèrent aussi le fait qu’ils

peuvent obtenir une part des réserves de gaz de la Méditerranée orientale par le biais des Etats-Unis et de leurs alliés.

C’est pourquoi ni l’Union européenne ni l’OTAN ne souhaitent entrer en conflit grave avec la Turquie et le régime d’Erdogan, et les deux parties voient le gaz comme un moyen capable d’atténuer toute crise politique ou économique menaçant leurs relations.

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