Mort du général Soleimani : l'Iran doit "renoncer à des représailles", assure Jean-Yves Le Drian
L'Iran
doit "renoncer à
des représailles" contre les Etats-Unis après la mort
du général Qassem
Soleimani, tué par dans une attaque de drone américaine, a déclaré
lundi 6 janvier le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian,
sur BFMTV.
"Personne
ne veut la guerre. Tout le monde dit : 'Ce n'est pas possible, il faut
arrêter l'escalade'. Donc prenons les moyens pour le faire", a-t-il indiqué. "Et les moyens pour le faire, c'est
d'abord que la partie iranienne renonce à des ripostes et des représailles,
mais aussi qu'on ouvre des négociations, que l'Iran revienne dans
l'accord (nucléaire) de Vienne et que la négociation sur la stabilité régionale puisse se
mettre en œuvre", a-t-il martelé.
"Aujourd'hui,
il y a encore une place pour la diplomatie", a affirmé le ministre
des Affaires étrangères. "La seule condition, c'est que les deux parties [Etats-Unis et
Iran] s'engagent dans
un processus de négociations pour permettre la stabilité régionale", a-t-il ajouté.
Vengeance
et menaces
L'Iran
a promis une "riposte militaire", une "dure vengeance" qui frappera "au bon endroit et au bon moment" après la mort
vendredi de son général, auquel une marée humaine a rendu hommage lundi à
Téhéran. Le président américain, Donald Trump, a
averti que
les Etats-Unis avaient sélectionné 52 sites en Iran et les frapperaient "très rapidement et très
durement" si la République islamique attaquait du personnel
ou des sites américains.
Emmanuel
Macron avait tenté une médiation au sommet du G7 de Biarritz en août et à
l'assemblée générale des Nations unies en septembre pour relancer le dialogue
entre Washington et Téhéran. "C'était proche du résultat (...) Cette possibilité-là est
toujours sur la table", a estimé Jean-Yves Le Drian.