Les réfugiés et Daech: Erdogan fait du chantage à l’Europe
Erdogan
utilise la carte des réfugiés syriens et des éléments de Daech pour faire
pression sur l’Europe et obtenir le maximum de gains.
C’est ainsi qu’en
2016, le président turc a rencontré les dirigeants de l’Union européenne pour
signer un accord visant à mettre fin aux flux d’émigrés clandestins venant de
Turquie pour se rendre en Europe, et à garantir l’amélioration des conditions
d’accueil des réfugiés à Ankara, où se trouvent 3,6 millions de réfugiés
syriens, et cela en contrepartie d’une aide de 6,7 milliards de dollars.
Les aides que la
Turquie a ainsi obtenues de l’Europe aux termes de cet accord lui ont permis de
revigorer son économie, épuisée par les guerres, et en particulier l’agression
en Syrie.
Les réfugiés sont
ainsi devenus une carte de pression entre les mains d’Erdogan, qu’il utilise
contre l’Europe, comme dans le cas où elle objecte à ses plans en Syrie et à la
présence de ses troupes au nord de ce pays.
Notons qu’Erdogan a
menacé l’Europe trois fois, peu avant le lancement de l’opération Source de
paix, parfois pour obtenir des fonds, parfois pour justifier la guerre,
affirmant : « Nous n’allons pas expulser les réfugiés en fermant nos portes,
mais combien nous serions heureux si nous pouvions contribuer à la création
d’une zone de sécurité (en Syrie) et si nous réussissions dans cela ». Et il a
dit aussi : « nous serons obligés d’ouvrer les portes, soit vous nous donnez des
aides, sinon désolé, mais nous pourrons le supporter ».
De même, la Turquie a
utilisé Daech contre l’Europe, en renvoyant les prisonniers de l’organisation
dans leurs pays d’origine, ce qui menace leur sécurité nationale, comme l’ont
prouvé les nombreuses attaques qui les ont visés dernièrement.