Un général libanais affirme: le meurtre de Sulaymani est un acte de dissuasion visant le comportement de l’Iran dans la région

Des experts militaires ont affirmé que l’assassinat de Qassem Sulaymani, commandant de la Brigade d’al-Quds, bras des Gardiens de la révolution à l’étranger, à Bagdad, représentait un changement radical dans le conflit entre Washington et Téhéran, dans le sens d’une escalade militaire directe visant à dissuader le régime iranien d’agir comme il le fait dans la région.

C’est ainsi que le général de brigade libanais à la retraite Richard Dagher a affirmé que l’assassinat de Sulaymani pourrait inciter l’Iran à mobiliser ses bras à l’étranger comme alternative à la confrontation militaire directe dont il ne pourrait assumer les frais.

Dagher a analysé cet assassinat de quatre façons : tout d’abord, selon lui, Trump a pris la décision d’une escalade militaire directe contre l’Iran, qui a commencé avec les frappes militaires visant des positions d’al-Hachd al-Chaabi irakien il y a quelques jours.

Ensuite, l’assassinat indique un changement radical dans le mode de confrontation, qui est passé du niveau tactique ordinaire au niveau stratégique. Il rappelle que Sulaymani était l’homme qui exécutait les politiques iraniennes et le

premier responsable de toutes les activités militaires de l’Iran à l’étranger. Son assassinat est ainsi un coup direct porté à la politique iranienne dans la région.

Troisièmement, cet assassinat vise à confirmer que la présence américaine en Irak est une ligne rouge, et que l’administration Trump ne permettra pas qu’on y porte atteinte.

Et enfin, par cet assassinat, les Etats-Unis veulent montrer à leurs alliés dans la région qu’ils peuvent compter sur eux et qu’ils ne les trahiront pas.