L’accord EastMed met fin aux espoirs turcs de contrôler le gaz méditerranéen
L’accord sur la construction du gazoduc EastMed signé par Israël, Chypre et la Grèce, le 2 janvier 2020 met fin aux espoirs turcs de contrôle des approvisionnements en gaz
dans la région, alors que la Turquie poursuit ses ingérences illégales dans la prospection de gaz.
Cet accord intervient quelques semaines après la signature par la Turquie et le gouvernement d’entente libyen de deux accords maritimes et sécuritaires.
Le gazoduc EastMed a une longueur de 1872 km et permettra d’acheminer entre 9 et 11 milliards de mètres cubes de gaz par an vers la Grèce, l’Italie, et d’autres pays du sud-est de l’Europe, grâce à une connexion avec le gazoduc Poséidon et EGP.
L’une des raisons essentielles de l’accord est l’importance des découvertes de gaz réalisées par Chypre et Israël qui cherchent ainsi à l’exporter vers l’Europe.
Il ne fait pas de doute que cet accord mettra fin aux espoirs turcs de construction d’un gazoduc avec Israël, ce dernier ayant décidé de recourir à la Grèce et à Chypre comme alternative à la Turquie.
D’autre part, le projet Turk Stream qui prévoit d’acheminer 15,75 milliards de mètres cubes de gaz russe vers l’Europe, en passant par la Turquie, fait face à de nombreuses pressions et sanctions américaines, la Turquie devant ainsi choisir entre les Etats-Unis ou la Russie.
C’est au début de l’année 2025 qu’Israël a l’intention d’acheminer le gaz naturel vers l’Europe, le gazoduc reliant Israël à Chypre puis à l’île de Crête et ensuite à la Grèce, et à partir de là, aura lieu son acheminement en Italie par le biais d’un autre gazoduc.
Le projet jouit du soutien des Etats-Unis et de l’Union européenne, les Etats-Unis souhaitant que l’Europe dépende moins du gaz russe.