Des experts affirment: Erdogan a lancé un ballon d’essai et ne se hasardera pas à une confrontation directe en Libye
Le président turc poursuit ses interventions dans les affaires des pays arabes, dans l’espoir de mettre la main sur leurs richesses naturelles, les réserves de brut libyen étant évaluées à 74 milliards de barils, occupant ainsi la cinquième place au niveau mondial.
Le Dr Ayman Salama, professeur égyptien de droit international, affirme que l’accord turco-libyen représente une violation flagrante des résolutions des Nations unies imposant des pénalités à la Libye à partir de février 2011, et à leur tête la résolution 1970 qui impose un embargo sur les armes.
Il a ajouté que le Conseil de sécurité a constitué une commission de sanctions outre une commission d’experts internationaux, pour surveiller l’application par tous les pays membres de l’Onu de ces résolutions, et que le mandat du Parlement turc au président Erdogan pour l’envoi de troupes en Libye était nul et sans effet juridique pour la Turquie et la Libye.
Quant au Dr Ramadan Aboul Ala, expert pétrolier et vice-président de l’Université Pharos d’Alexandrie, il a affirmé que ce que faisait Erdogan était un « ballon d’essai » et qu’il ne se
hasarderait pas à se lancer dans la prospection de gaz dans des eaux profondes pour laquelle il n’a pas les outils nécessaires, qui sont possédés seulement par les sociétés internationales.
Et d’ajouter qu’Erdogan ne pourra pas envoyer des forces navales, parce que l’Egypte ne restera pas les bras croisés s’il empiète sur ses eaux territoriales, car le champ de sa sécurité nationale s’étend au-delà des frontières avec la Libye ; et qu’il n’enverra pas non plus de forces régulières.