Après « l’autorisation turque », mises en garde internationales et régionales contre le danger de l’intervention turque en Libye
Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a mis en garde contre les conséquences de l’envoi de troupes étrangères en Libye, affirmant dans un communiqué publié vendredi : « Toute aide étrangère aux parties belligérantes en Libye ne fera qu’aggraver le conflit dans ce pays ».
De son côté, le président de la Commission de l’Unité africaine Moussa Faki Mahamat a exprimé sa profonde inquiétude face à la détérioration de la situation en Libye et à la persistance des souffrances du peuple libyen.
Ces déclarations interviennent au lendemain de l’approbation par le Parlement turc d’un mémorandum du président turc Erdogan
autorisant l’envoi de troupes turques pour soutenir le gouvernement de Tripoli.
Quant au député libyen Saïd Amghib, il a affirmé que l’intervention turque en Libye concernait toute la région, déclarant son soutien au communiqué publié par la Ligue arabe et refusant l’intervention turque en demandant au Conseil de sécurité d’adopter une résolution dissuadant cet Etat agresseur.
Il a mis en garde contre le danger de la présence d’un nombre important de mercenaires sur le sol libyen, affirmant que cela allait contribuer au retour de Daech en Libye, et menacer la sécurité nationale des pays voisins, ainsi que les pays d’Europe riverains de la Méditerranée. Il a aussi félicité le commandant de l’armée nationale libyenne pour son annonce d’une mobilisation générale pour faire face à l’agression turque.
Notons que le Parlement libyen a déféré samedi 4 janvier le président du gouvernement d’entente Fayez al-Sarraj et son ministre des Affaires étrangères devant le Procureur général, annulé les deux mémorandums d’entente maritime et sécuritaire signés par Erdogan et Sarraj, et approuvé la rupture des relations avec la Turquie.