Un bourreau sur le trône de Turquie : Erdogan fait de son pays la plus grande geôle pour journalistes dans le monde

Le calife du terrorisme, Erdogan, combat la presse sans précédent en Turquie, où le rapport sur les "Violations des droits de la presse" comprenait un examen des restrictions imposées aux journalistes en Turquie en 2019, dont les plus importantes sont les peines de prison infligées aux journalistes de Suzgo.
Violation des droits des journalistes
Le journaliste Barış Yarkadaş a publié un reportage sur ledit rapport en confirmant qu'à la fin de 2019, il y avait 150 journalistes dans les prisons turques et environ 170 autres avaient été licenciés pour diverses raisons au cours de l'année.
« Quelle est la relation de ces journalistes avec l'accusation portée contre eux d'appartenir à l'organisation de Fethullah Gulen ? Ils ont passé leur vie pour le bien de cette organisation, » s’indigne Yarkadaş en jugeant d’« injuste » la décision prise contre les journalistes Suzgo.
« 4 journalistes ont été emprisonnés et 4 autres ont été arrêtés. 38 sont devant la justice. Huit journalistes ont été condamnés à 20 ans et 10 mois de prison. Une interdiction de voyager a été imposée à 3 journalistes, a-t-il souligné en présentant les violations subies par les journalistes en décembre 2019. Des poursuites ont été engagées contre 4 autres journalistes, deux journalistes ont été agressés et un autre menacé ».
Et d’ajouter que 3 journaux ont été interdit de publier les publicités été par l’Autorité de la publicité et de la presse. Un site d'actualités a été bloqué en raison d'une histoire. Un acte théâtral a été interdit...
La publication et la distribution d'un livre ont été interdites et une amende a été imposée à un journal, d'une valeur de 15 000 TL.
Quant à la deuxième partie du rapport, elle a abordé les violations subies par les journalistes en Turquie pendant l’année écoulée. «13 journalistes ont été arrêtés et 82 autres ont été suspendus, alors 733 journalistes ont été traduits en justice et 76 d’autres ont été condamnés à une peine totale de 249 ans, 11 mois et 15 jours de prison ».
Le rapport indique aussi que 32 journalistes ont été poursuivis en justice, tandis que 14 poursuites ont été enregistrées contre un seul journaliste. 42 autres journalistes ont été condamnés à une amende de 217 000 et 520 livres turques. 22 journalistes ont fait l'objet d'une enquête et 18 journalistes ont été agressés. L'accès à 60 nouvelles a été bloqué.
L'un des événements les plus marquants qui montre l'ampleur de la répression des journalistes en Turquie s'est produit le 12 novembre, lorsque l'écrivain et ancien rédacteur en chef turc, Ahmed Altan, a été réincarcéré après sa libération le 4 du même mois après avoir passé trois ans en prison.
Le rapport de l'Institut international de la presse (INP) indique que des journalistes en Turquie sont emprisonnés « à la suite d'une campagne prolongée et à motivation politique contre la presse », indiquant que la Turquie est « le ‘pays carcéral’ incontesté des journalistes (dans le monde » depuis près de dix ans.
Ankara affirme que les arrestations, les licenciements et les suspensions sont des mesures nécessaires pour protéger la sécurité nationale de la Turquie, étant donné qu’elle fait face à des attaques de militants kurdes et islamistes affiliés à l'extrême gauche.
Le rapport a également mentionné que les investissements dans la presse ont diminué en Turquie, au cours du premier semestre de l’année 2019, de 7% dans les chaînes de télévision et de 31% dans la presse écrite, mais ils ont augmenté de 10,8% dans les médias numériques, selon Alper Gunayden, directeur de la succursale turque de Deloitte - la plus grande entreprise de services professionnels dans le monde - lors de la conférence d'introduction du Raport annuelle sur l’investissement dans la presse et la publicité en Turquie.