Torture, meurtres et pillages: les rapports des organisations de droits de l’homme font l’inventaire des crimes des milices d’Erdogan en Syrie
Ali Ragab
Les milices et factions syriennes inféodées au régime turc ont continué leurs violations des droits de l’homme en Syrie, en recourant aux enlèvements, au pillage et au meurtre.
C’est ainsi que l’Observatoire syrien des droits de l’homme a recensé un nouveau crime : l’enlèvement par une des factionsprésentes dans la ville de Ra’s al-Ayn d’un jeune Kurde handicapé, alors qu’il revenait chez lui en compagnie de sa mère.
Notons qu’Ankara et les factions syriennes qui dépendent d’elle ont pris le contrôle d’une zone frontalière de 120 km de long, entre les villes de Ra’s al-Ayn et de Tell Abyad avant de suspendre leur attaque suite à une médiation américaine et un accord avec la Russie.
Pour sa part, Amnesty International a accusé les factions dépendant d’Ankara de « crimes de guerre ». Et Human Rights Watch a affirmé dans un rapport du 27 novembre que ces factions avaient réalisé des exécutions extrajudiciaires de civils et interdit le retour des familles kurdes ayant fui suite aux opérations militaires turques, et volé leurs biens.
Quant à l’organisation kurde des droits de l’homme en Syrie DAD, elle a condamné les meurtres et les disparitions forcées de la part des milices dépendant de la Turquie, appelant toutes les parties régionales et internationales à assumer leur responsabilité vis-à-vis du peuple syrien et de l’avenir de la région, en cherchant à parvenir à une solution politique durable de la crise syrienne.
Et elle a demandé d’œuvrer rapidement pour libérer toutes les personnes incarcérées, quels que soient les auteurs des enlèvements, et de faire la lumière sur le sort des disparus, hommes, femmes, et enfants, après l’extension du phénomène des disparitions forcées.