Publié par CEMO Centre - Paris
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En attendant les résultats pour les exploiter politiquement, les Frères musulmans d’Algérie surveillent les agissements d’Erdogan en Libye

vendredi 03/janvier/2020 - 02:07
La Reference
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Alors que les Frères musulmans de Tunisie et d’Algérie suivaient avec inquiétude la progression de l’armée libyenne vers Tripoli, le président turc est venu ranimer les espoirs des partis dépendant du groupe, en particulier al-Nahda en Tunisie et Homs en Algérie.

C’est ainsi qu’en Algérie, le chef du bras politique du groupe des Frères, Homs, Abdel Razzaq Maqri, a critiqué la progression de l’armée nationale libyenne vers Tripoli, la considérant comme une provocation vis-à-vis de son pays. Il a affirmé que cette progression mettait en péril la stabilité de la région. Maqri avait auparavant déclaré qu’il refusait toute intervention étrangère en Libye, affirmant que les pays occidentaux qui avaient l’intention d’intervenir en Libye savaient que sans la participation de l’Algérie et de la Tunisie, leur intervention connaîtrait l’échec.

On peut comprendre à la lumière de ces déclarations les tournées d’Erdogan en Tunisie ainsi que les demandes du gouvernement d’entente adressées à l’Algérie, visant à obtenir le soutien des deux voisins avant toute intervention militaire en Libye.

D’autre part, il semble que les accords actuels entre le président algérien et Homs rendent difficile pour le mouvement islamiste d’annoncer sa position vis-à-vis de ce que prépare Erdogan en Libye, c’est pourquoi le mouvement a choisi de garder le silence, laissant le président Tebboune annoncer seul la position de son pays vis-à-vis de la situation en Libye.

De son côté, Atel al-Saadawi, chercheur au Centre d’Etudes politiques et stratégiques d’Al-Ahram, affirme que la question libyenne n’est plus une affaire interne, et que la Libye est devenue un terrain pour une guerre par procuration, et il prévoit une tension dans les relations entre l’Algérie et des pays arabes importants, en particulier l’Egypte et les pays du Golfe, du fait que l’Algérie en est arrivée à soutenir les décisions turques et le gouvernement al-Sarraj.

 

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