En cas d’échec du dialogue avec la Turquie: la Grèce envisage de recourir à la Cour pénale
Le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a affirmé aujourd’hui dimanche que si Athènes et Ankara ne parvenaient pas à une solution de leur conflit sur les zones maritimes en Méditerranée orientale, les deux pays recourront à la Cour pénale internationale de La Haye.
La Turquie a signé le mois dernier avec le gouvernement d’entente un accord sur les frontières maritimes en Méditerranée, qui ignore les eaux territoriales au large de Chypre et de nombre d’îles grecques, dont la Crète.
La Turquie est en conflit avec la Grèce et Chypre sur les eaux territoriales de la Méditerranée et de la Mer Egée, et ces pays affirment que l’accord d’Ankara avec la Libye est nul et viole le droit maritime international.
Selon Reuters, Mitsotakis a affirmé qu’Ankara et Athènes étaient déterminés à discuter de leurs différends sur les zones maritimes en Mer Egée et en Méditerranée orientale, aux niveaux politique et diplomatique, mais qu’il fallait dire clairement qu’au cas où une solution n’était pas trouvée, nous devions nous mettre d’accord sur le fait que la seule différence qu’admet la Grèce (sur les zones maritimes) devait être jugée devant une instance internationale comme la Cour pénale internationale de La Haye. Et la Turquie a envoyé deux navires de forage à l’ouest et au sud de Chypre pour appuyer sa réclamation des eaux à cet endroit.
Notons que l’île de Chypre a été divisée en 1974 en une partie sud habitée surtout par des Grecs et dont le gouvernement est reconnu internationalement, et en une partie nord turque dont Ankara ne reconnaît pas la souveraineté, et l’Union européenne a imposé le mois dernier des sanctions limitées à la Turquie pour ses opérations de prospection gazière dans la zone.