Erdogan et les Frères musulmans, une relation malveillante pour s’emparer de la Libye
Le parlement turc a voté jeudi la décision du président turc Recep Tayyip Erdogan d'envoyer des troupes au gouvernement libyen d’Al-Wefaq (entente nartionale) pour soutenir les milices de Tripoli. Le soutien d'Erdogan au gouvernement d’Al-Wefaq montre la complicité d’Ankara avec la confrérie terroriste des Frères musulmans pour réaliser ses objectifs stratégiques et expansionnistes.
Ankara utilise la Confrérie pour réaliser ses ambitions expansionnistes. Les observateurs pensent que la Turquie continue à soutenir les milices de Tripoli alimentant ainsi le conflit et les divisions dans le pays, un scénario similaire à ce qui se passe en Syrie.
A cela, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a affirmé que « les interventions militaires non arabes dans les territoires arabes sont totalement inacceptables ». Et d’ajouter : « Nous rejettons toute intervention qui aggrave la crise ou qui prolonge sa durée ».
Le conseil de la ligue a exprimé sa « vive inquiétude » face à l'escalade militaire, qui aggrave la crise en Libye, soulignant la « nécessité d'arrêter le conflit militaire».
Tandis que le parlement turc tenait une session urgente dans la journée pour voter le mandat d'envoyer et de déployer des forces turques en Libye, plusieurs pays, en particulier ceux qui ont des frontières avec la Libye, ont averti que « l'intervention militaire turque en Libye ne ferait qu’exacerber le conflit libyen et déstabiliser la région ».
Pour sa part, le Parti populaire républicain, principal parti d'opposition en Turquie, a clairement indiqué qu'il voterait contre le projet, affirmant que celui-ci risque d’impliquer la Turquie dans un autre conflit.
Le parti a appelé le gouvernement d'Erdogan à rechercher une solution diplomatique en Libye. Cependant, le parti d'Erdogan et son allié, le parti nationaliste, ont suffisamment de voix pour faire passer le projet de loi.
Le gouvernement d'Al-Wefaq, dirigé par Fayez al-Sarraj, avait demandé le soutien militaire du président turc Recep Tayyip Erdogan.
Erdogan et plusieurs responsables de son gouvernement avaient confirmé plus d'une fois leur engagement à soutenir le gouvernement de réconciliation contre l'armée nationale libyenne.
L'accord signé par Erdogan et Fayez al-Sarraj est un prétexte utilisé par la Turquie pour contrôler le pétrole et les ressources naturelles de la Libye.
Selon plusieurs médias et l'Observatoire syrien des droits de l'homme, la Turquie a déjà commencé à transférer des combattants syriens du nord de la Syrie vers la capitale libyenne.
La radio française RFI a rapporté mercredi qu'un grand nombre de combattants syriens sont arrivés en Libye sur des vols non enregistrés, indiquant que 4 avions transportant des combattants pro-Ankara ont atterri à l'aéroport libyen de Maitika vendredi et dimanche derniers.