L’Egypte vit des moments difficiles après l’accord du Parlement turc sur l’envoi de troupes en Libye… Des moments durant lesquels nous devons retrouver notre cohésion et notre unité pour affronter l’arrogance d’Erdogan et des groupes de pression qui lui sont inféodés : Frères musulmans et Qatar. Les jours à venir permettront de répondre à de nombreuses interrogations. Mais la question est de savoir pourquoi l’OTAN reste les bras croisés face aux actes de l’un de ses membres dont le moins qu’on puisse en dire est qu’il s’agit de gangstérisme international qui viole les chartes internationales reconnues. Car tout le monde sait que l’accord sur la base duquel Erdogan a présenté sa demande au Parlement turc et celui-ci a fondé sa décision est illégal, car il s’oppose à l’accord de Skhirat qui stipule la nécessité d’un accord du Conseil présidentiel libyen et non pas de son seul président.
Erdogan lui-même sait que son accord avec al-Sarraj est nul car signé avec une seule personne qui se trouve être le président du Conseil présidentiel… Et il n’est pas habilité à signer des accords internationaux individuellement.
La décision d’Erdogan qui a été prise sans que l’Otan ne dise mot nous fait revenir à la case départ : celle des ingérences internationales en Libye qui visent à distribuer ses richesses à un nombre limité de gens prêts à les piller, dont Erdogan.
C’est pourquoi la défense de notre sécurité nationale suppose l’arrêt des ingérences étrangères en Libye à tout prix, même à celui de la guerre qu’ils veulent nous imposer.
Erdogan et l’Otan tentent de provoquer un nouvel automne arabe en Afrique du nord, pour étrangler l’Egypte sur ses frontières ouest comme ils l’imaginent, avant que cela ne soit le tour de l’Ethiopie au sud, car le décisionnaire égyptien est conscient des agissements qataris en Afrique qui ne s’arrêtent pas aux investissements massifs, mais s’étendent pour imposer des agendas précis aux pays du continent. Nous sommes véritablement face à un défi historique, qui nous oblige à nous tenir tous ensemble – peuple, armée, gouvernement et parlement – derrière le président Abdel Fattah al-Sissi, en lui confiant le soin de prendre toute mesure garantissant la protection de la sécurité nationale de l’Egypte… Et Dieu connaît les intentions et guide sur la bonne voie.
