Publié par CEMO Centre - Paris
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Le Centre d’Etudes du Moyen-Orient à Paris condamne les menaces d’Erdogan d’envoyer des troupes turques en Libye

lundi 30/décembre/2019 - 04:33
La Reference
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Le Dr Abdelrahim Ali, membre du Parlement égyptien et président du Centre d’Etudes du Moyen-Orient à Paris, a fermement condamné les menaces turques émanant du président turc Recep Tayyip Erdogan d’envoyer des troupes turques en Libye, affirmant que cette décision représentait une violation flagrante de la charte des Nations unies et de tous les principes du droit international et humanitaire. Il a qualifié, dans un communiqué publié aujourd’hui, ces menaces d’ « invasion et de violation de la souveraineté d’un Etat indépendant membre des Nations unies et de toutes les organisations continentales et régionales » et de « danger grave pour la sécurité et la paix mondiales, étant donné le risque qu’elles impliquent de plonger la région méditerranéenne et l’Afrique du nord dans un conflit armé ».

Il a expliqué que le fait pour Erdogan, pour justifier son intervention directe dans les affaires internes de la Libye, de s’appuyer sur les deux mémorandums d’entente dans les domaines de la sécurité et de la coopération militaire, d’une part, et de la délimitation des frontières maritimes , d’autre part, signé par le président du Conseil présidentiel du gouvernement d’entente nationale, Fayez al-Sarraj, ne s’appuie pas sur les bases légales nationales libyennes et les principes du droit international, et est contraire aux chartes internationales qui privent ces deux mémorandums de toute valeur juridique. En effet, au niveau des législations nationales, l’Accord de Skhirat ne se réfère pas à la déclaration constitutionnelle provisoire qui est la base constitutionnelle en Libye en vigueur depuis 2011, d’autant plus que le gouvernement Fayez al-Sarraj n’a pas obtenu la confiance du Parlement libyen légal depuis sa formation en 2015.

Le Dr Abdelrahim Ali a demandé à la communauté internationale de condamner et rejeter les menaces turques d’intervention militaire en Libye et de formation d’alliances pour menacer la stabilité dans la région méditerranéenne et l’Afrique du nord, en prenant des mesures légales rapides contre cette intervention et en protégeant la souveraineté nationale libyenne et la vie des citoyens libyens contre toute agression armée turque, tout en réexaminant la décision du Conseil de sécurité relative à l’adoption de l’accord de Skhirat et à la légitimité internationale du gouvernement al-Sarraj, qui est devenu une partie essentielle dans le conflit, et a échoué à réaliser l’entente entre les Libyens, en devenant au contraire un danger pour la sécurité nationale libyenne et celle de la région méditerranéenne, en servant les ambitions turques. 

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