Alexandre Benalla renonce à briguer la mairie de Saint-Denis
Après avoir côtoyé de très près de nombreux hommes politiques, Alexandre Benalla s'était sans doute dit qu'il pourrait lui aussi s'y mettre. L'ancien garde du corps avait, ces dernières semaines, laissé planer le doute sur une hypothétique candidature à la mairie de Saint-Denis. Finalement, le personnage clé des événements de la place de la Contrescarpe renonce à se présenter aux prochaines municipales, dans la sous-préfecture de Seine-Saint-Denis, révèle Le Journal du dimanche.
Pourtant, Alexandre Benalla avait multiplié les sorties et les petits signes en ce sens. Début octobre, il avait confié à l'Obs : « Pour l'instant, je réponds simplement à des sollicitations. Mais je ne m'interdis rien ». Une déclaration qu'il avait accompagnée sur Twitterd'un montage où il apparaît en habits de maire avec la mention « Mars 2020... not Le Gorafi ».
Beaucoup de bruit pour rien
Le 13 novembre dernier, l'ancien collaborateur d'Emmanuel Macronavait été pris à partie dans un bar de Saint-Denis par trois individus. Après l'incident, il avait lâché sur son compte Twitter : « Cette ville a vraiment besoin d'ordre, et on va en mettre ». Une phrase qui vient s'ajouter aux nombreuses insinuations. Sur ce même compte Twitter, Alexandre Benalla y avait ajouté une biographie pour le moins mystérieuse : « Être Dyonisien, ce n'est pas être né à Saint-Denis, c'est y renaître ». Une description depuis supprimée.
Au JDD, il explique vouloir se consacrer à sa famille et à son deuxième enfant qui s'apprête à naître. Ses activités dans le domaine de l'intelligence économique et la gestion de risque semblent prendre une place importante dans son quotidien. Il souhaite ainsi se mettre « plus en retrait de la sphère publique ». À Saint-Denis, la rumeur Benalla avait quelque peu déconcerté les candidats aux municipales. Certains pointaient du doigt ses différents ennuis judiciaires. Alexandre Benalla est en effet toujours mis en examen pour « immixtion dans l'exercice d'une fonction publique », « violences volontaires en réunion » et « port et détention non autorisée d'armes ».