Publié par CEMO Centre - Paris
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Des roquettes dans une base irakienne : Un Américain tué

samedi 28/décembre/2019 - 01:49
La Reference
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De nouveaux tirs de roquettes en Irak ont pour la première fois fait un mort dans les rangs américains, faisant redouter samedi une escalade de la violence dans un pays déjà plongé dans sa plus grave crise politique et sociale depuis des décennies.

Les Etats-Unis avaient récemment promis "une réponse ferme" face à la multiplication des attaques visant leurs intérêts en Irak --non revendiquées mais qui sont pour Washington le fait des factions pro-Iran.

Vendredi soir, 30 roquettes se sont abattues sur la base K1 à Kirkouk, région pétrolière au nord de Bagdad, a indiqué un responsable américain à l'AFP.

"Un sous-traitant américain a été tué et plusieurs militaires américains et des membres du personnel irakien ont été blessés", a rapporté le commandement de la coalition antijihadistes en Irak et en Syrie emmenée par les Américains.

Les tirs de roquettes et d'obus de mortier contre des bases irakiennes abritant des soldats américains ou des représentations diplomatiques américaines se sont intensifiées depuis deux mois.

- La pire attaque -

Depuis le 28 octobre, dix attaques ont déjà fait des blessés et un mort dans les rangs des militaires irakiens et provoqué des dégâts matériels jusqu'aux abords de l'ambassade américaine, située dans l'ultrasécurisée Zone verte de Bagdad.

Celle de vendredi soir diffère toutefois par son intensité, jamais autant de roquettes n'ayant été tirées sur une seule base.

"Les tirs étaient très précis. L'attaque a visé précisément la zone où se trouvent les Américains, près de la salle de réunion", a indiqué un responsable des services de sécurité de la province de Kirkouk à l'AFP.

L'attaque aurait pu être par ailleurs beaucoup plus meurtrière.

De hauts commandants de la police irakienne et de la coalition internationale auraient dû se retrouver vendredi à K1, d'où ils devaient diriger une vaste opération dans les zones montagneuses où se terrent toujours des cellules du groupe Etat islamique (EI).

Mais, en raison de conditions météorologiques défavorables, l'opération --et donc la réunion-- avait été reportée selon l'armée irakienne.

Si aucune des dernières attaques anti-américaines n'a été revendiquée, Washington pointe du doigt les factions armées pro-Iran, dont l'influence ne cesse de grandir et qui sont désormais intégrées aux forces de sécurité irakiennes.

Pour les Américains en Irak, affirme une source de sécurité occidentale à l'AFP, ces factions sont désormais plus menaçantes que l'EI, sur lequel Bagdad avait proclamé la victoire il y a deux ans.

Signe de cette inquiétude, "un convoi de 15 véhicules américains transportant chacun des blindés et des armes" est récemment arrivé aux abords de leur ambassade à Bagdad, selon un responsable de la sécurité irakien.

Dans son communiqué annonçant l'attaque contre la base K1, la coalition a indiqué que les forces irakiennes menaient l'enquête, et que ce seraient elles qui y répondraient.

L'Irak affirme depuis des mois qu'il ne veut pas servir de champ de bataille aux deux grands ennemis qui se trouvent être en même temps ses deux alliés traditionnels.

- Nouvelle donne -

Mais aujourd'hui, la donne a changé alors que l'Iran a renforcé son influence chez son voisin au détriment de Washington.

Depuis la démission du gouvernement il y a près d'un mois, la République islamique et ses alliés en Irak poussent pour placer un de leurs hommes au poste de Premier ministre. Face à l'intransigeance iranienne, le président Barham Saleh menace aussi de démissionner.

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