Sans surprise, Ghannouchi débloque de grosses sommes pour peaufiner son image à l'étranger
Rashid Ghannouchi, chef du mouvement tunisien de La Renaissance (Ennahdha)- affilié à la Confrérie des Frères musulmans- cherche à améliorer son image aux États-Unis, et en dépensant des sommes faramineuses pour améliorer son image en Grande-Bretagne.
Il a été accusé par le député du Mouvement démocratique, Muhammad Ammar, d'avoir dépensé 1,83 million de dollars sur 4 ans, pour améliorer son image aux Etats-Unis, selon des informations publiées sur le site Internet du département américain de la Justice.
Selon Ammar, Ghannouchi a traité avec une entreprise de relations publiques propriétaire de l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair pour améliorer son image, et non pour promouvoir l'image de la Tunisie.
Le député du Mouvement démocratique a souligné que beaucoup d’argent avaient été dépensés par Ennahdha et Ghannouchi pour la société The House de Tony Blair.
Le site « Business News Shack » avait par le passésuivi la coopération d'Ennahdha avec des entités étrangères pour améliorer son image, annonçant qu'elle avait signé en 2014 un contrat avec la société « Burson-Marsteller Sprl » spécialisée dans les cercles de pression, s'interrogeant sur la possibilité qu'Ennahdha renonce au réinvestissement de millions de dollars de manière anonyme avec des cercles étrangers.
Le site a poursuivi que les Frères musulmans tunisiens avaient signé un contrat avec une agence de pression étrangère, dont la valeur est supérieure à 100 mille euros (plus de 330 mille dinars tunisiens).
Dépenses exagérées des fonds
Des preuves ont prouvé qu’Ennahdha était impliquée dans la dépense de ces fonds, car son nom figurait dans la catégorie des agents de lobbying (Burson Cohn & Wolfe), et les Frères musulmans tunisiens sont l'un des principaux clients de cette agence de pression. Le parti a payé entre 100 000 et 199 999 euros.
Il est mentionné que la dernière mise à jour du dossier de l'agence a eu lieu le 19 septembre 2019, mais l'agence a effectué deux mises à jour, ce qui indique que les chiffres mentionnés sont récents et remontent à 2018 et 2019, deux dates cruciales pour les élections tunisiennes.
Ennahdha a également fait ses preuves auprès de l'agence de conseil "BC Double U", en août 2019, pour aider le mouvement à communiquer avec des médias et des personnalités influentes, en échange d'un paiement de 7,5 milliers de dollars.
Financement extérieur
« Ennahdha reçoit des fonds de l’étranger des agences cachées et des organisations de la société civile britannique afin de réduire la colère des jeunes tunisiens de sa politique », a pour sa part déclaré à La Référence Belhassen Yahyaoui, écrivain et analyste tunisien.
Al-Yahyawi a indiqué qu’Ennahdha avait été impliqué avec des sociétés de lobbying étrangères lors des élections précédentes, et que la confrérie avait engagé une société britannique à hauteur de18 millions de dollars pour financer sa campagne électorale.