Moisson de la répression en 2019: la Turquie se gangrène et la popularité d’Erdogan s’effondre
Le Groupe d’Action Financière (FATF) a inscrit la Turquie dans la « zone grise » à cause de son financement du terrorisme. En effet, le système financier turc ne respecte pas les critères de transparence financière.
Par ailleurs, la valeur du PIB turc aux prix courants a diminué de 9% durant les neuf premiers mois de l’année en cours, par rapport à la même période de 2018, suite à la baisse continue de la valeur de la livre turque.
En octobre 2019, un rapport du FMI intitulé « Horizons de l’économie mondiale » a prévu une croissance de l’économie turque de 0,2% cette année, contre 2,8% en 2018.
Notons que la livre turque a chuté de 30% en 2018, ce qui a augmenté l’inflation et les taux d’intérêt, tandis que la demande locale baissait.
D’autre part, l’inégalité entre les sexes s’est aggravée, le rapportsur la Parité entre les hommes et les femmes dans le mondepublié par le Forum économique mondial révélant que la Turquie occupe la 130e place sur 153 pays, s’agissant de l’inégalité entre les sexes, alors qu’elle occupait la 105e place en 2006.
Concernant la justice sociale, le journal turc T24 affirme que la Turquie arrive en fin d’une liste de 41 pays de l’Union européenne et de l’OCDE.
Notons aussi que les autorités turques ont incarcéré quelque 6000 membres du parti démocratique des peuples (opposition kurde) depuis 2015, selon un rapport préparé par le parti sur la violation des droits de l’homme.
Enfin, le New York Times affirme que la fin du règne d’Erdoganest imminente, du fait de la chute de sa popularité, de la défaite de son parti aux dernières municipales, et de la formation par l’ex-premier ministre Ahmet Davutoglu d’un nouveau parti, ce qui pourrait entraver les chances d’Erdogan d’être réélu à la présidence.