Les élections britanniques : victoire de Johnson et apparition d’obstacles face aux conservateurs
Rim Abdel Maguid
Après la victoire des conservateurs à une forte majorité aux élections générales britanniques qui ont eu lieu le 12 décembre 2019, Boris Johnson est devenu premier ministre pour la seconde fois. De façon à mettre à exécution son plan de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne en janvier 2020, et engager des négociations sur le lien futur de la Grande-Bretagne avec l’Union. Pourtant, une telle victoire aura des répercussions graves pour l’avenir du Royaume-Uni, en tant que grande puissance, outre ses implications au niveau interne. En effet, cette victoire des conservateurs n’est pas tant liée à leur force qu’à la faiblesse de l’opposition.
Notons que les conservateurs ont obtenu dans ces élections 365 sièges à la Chambre des Communes sur 650 sièges, tandis que le Parti travailliste, principal courant de l’opposition, a obtenu 201 sièges seulement, perdant ainsi plus de 40 sièges.
La victoire de Boris Johnson – malgré l’existence d’une majorité refusant la sortie de l’Union – et la défaite du chef du Parti travailliste Jeremy Corbyn ont plusieurs causes. Tout d’abord, le fait qu’il s’agissait d’un vote contre Corbyn du fait que celui-ci n’avait pas adopté une position claire concernant la sortie de l’Union européenne, enjeu essentiel de ces élections.
La seconde raison est l’absence de souci du Parti travailliste de gagner les élections, qui s’explique par le fait que d’un point de vue marxiste, le parti doit attendre l’autodestruction inéluctable du capitalisme pour arriver au pouvoir.
Quant à la troisième raison, c’est la négligence par le parti de la solution de ses problèmes internes entre ses membres et en particulier celui de l’antisémitisme.
Cependant, la victoire des Conservateurs aux élections générales pourrait avoir des répercussions catastrophiques pour le Parti, s’il ne parvient pas à les traiter.
Ces répercussions pourraient conduire la Grande-Bretagne à un effondrement politique, économique et social sans précédent, auquel les conservateurs auront à remédier pour sortir le pays de cette impasse avec le moins de pertes possible.