Macron : 33 terroristes neutralisés au Mali
Emmanuel Macron a annoncé, alors qu'il est en visite en Côte d'Ivoire, que 33 “terroristes” avaient été “neutralisés” dans la matinée dans la région de Mopti, au centre du Mali, par une opération de la force française Barkhane.
Au cours de cette opération, les soldats français ont libéré deux gendarmes maliens qui étaient retenus en otages par les jihadistes et fait un prisonnier, a précisé le chef de l’État français, devant la communauté française au deuxième jour de sa visite en Côte d’Ivoire.
Le ministère français des Armées a donné des précisions au sujet de l’assaut sur son site internet après l’annonce présidentielle.
“Faisant suite à plusieurs renseignements (...) ayant permis d’identifier plusieurs groupes terroristes en train de se rassembler dans cette région, cette opération a été déclenchée contre un important campement installé dans une zone densément boisée”, selon le texte.
“Guidé par un drone Reaper, un assaut héliporté a été réalisé de nuit par plusieurs dizaines de commandos appuyés par des hélicoptères Tigre. Les combats se sont poursuivis jusqu’au matin, face à des combattants terroristes retranchés dans des bois difficilement pénétrables”.
“Le bilan provisoire de cette opération est de 33 terroristes mis hors de combat, de 4 pick-up saisis dont un équipé d’un canon anti aérien, ainsi que de 4 motos et d’un grand volume d’armement dont des mitrailleuses lourdes”, ajoute le texte.
Un “succès considérable”
L’armée française utilise les expressions “neutralisé” ou “mis hors de combat” sans préciser s’il s’agit de morts ou de prisonniers, mais une source proche de la présidence a indiqué que les “terroristes” avaient été “tués”.
“Ce succès considérable, c’est l’engagement de nos forces, c’est le soutien que nous apportons au Mali, à la région et à notre propre sécurité”, a ajouté Emmanuel Macron.
“Nous avons eu des pertes, nous avons aussi des victoires ce matin grâce à l’engagement de nos soldats et de l’opération Barkhane”, a-t-il souligné.
L’armée avait déjà annoncé avoir “neutralisé” 25 jihadistes au cours de deux opérations distinctes au Sahel en décembre.
Ces opérations interviennent un peu moins d’un mois après la mort de 13 soldats français dans une collision entre deux hélicoptères pendant une “opération de combat” dans le Liptako, dans la région de Ménaka, aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso, où la force antijihadiste française Barkhane mène régulièrement des opérations contre les groupes armés, dont le groupe État islamique Grand Sahara (EIGS).
Le président français a passé la nuit de vendredi à samedi avec les troupes françaises à Abidjan.
Depuis leur apparition dans le nord du Mali en 2012, les violences jihadistes se sont propagées vers le centre du pays et au Burkina et au Niger voisins, malgré la présence des forces françaises (Barkhane, 4500 hommes), régionales (force conjointe du G5 Sahel comprenant le Mali, le Burkina, le Niger, la Mauritanie et le Tchad) et de l’ONU (Minusma).