Au menu du Sommet de Niamey: le développement et la lutte antiterroriste dans le Sahel africain
Ahmad Adel
Suite aux attaques revendiquées par Daech au Niger le 12 décembre dernier, qui ont visé un camp militaire à Inates aux frontières avec le Mali, et qui ont fait 71 tués parmi les militaires nigériens, les dirigeants du G5 Sahel ont convoqué un mini-sommet le 15 décembre dernier à Niamey pendant deux jours.
Le communiqué final du sommet a insisté sur la nécessité d’améliorer la coordination entre la force commune, les forces de défense nationales et les forces internationales alliées, et entre les services de sécurité et de renseignements dans la lutte contre le terrorisme et le crime transfrontalier.
Le communiqué a ajouté que les chefs des cinq Etats du Sahel se sont mis d’accord pour combattre la prospection illégale d’or, qui est l’une des principales sources de financement du terrorisme, ainsi que le trafic d’armes et de drogues.
Notons que le président français a annoncé le 17 décembre dernier la tenue d’un sommet avec les chefs d’Etat du G5 Sahel le 13 janvier 2020 à Pau dans le but d’examiner la contribution militaire française dans la région.
En novembre dernier, Macron avait appelé à un soutien militaire de l’OTAN, pour faire face aux groupes terroristes répandus dans la région du Sahel, en particulier Daech et al-Qaïda.
Pour sa part, le spécialiste de l’Afrique Nasser Maamoun Issa a affirmé que le processus de développement restera bloqué à cause de ces menaces des organisations terroristes, qui privent les pays du Sahel et du Sahara des ressources naturelles comme l’or et le pétrole. Et d’ajouter que la France, qui est le partenaire important dans cette région, étant donné ses intérêts régionaux, devrait fournir davantage de forces pour protéger les pays et coopérer avec les autres forces internationales dans le domaine des renseignements.