Grèves dans les transports : ce qui vous attend dimanche 15 décembre
Dimanche 15 décembre, il n'y aura pas d'amélioration en vue pour la RATP et la SNCF dans le bras de fer qui les oppose au gouvernement depuis le jeudi 5 décembre. Édouard Philippe, dont les annonces du mercredi 11 décembre n'ont pas eu l'effet escompté, a déjà annoncé son intention de rencontrer les syndicats « le plus tôt possible la semaine prochaine » pour « continuer à améliorer le projet ». Depuis Bruxelles, Emmanuel Macron a, pour sa part, défendu une « réforme historique pour le pays ». Le point sur les perturbations attendues ce week-end.
Trafic réduit à la SNCF
Le trafic SNCF sera sensiblement aussi perturbé que la veille. Un TGV sur quatre est prévu, de même pour les Ouigo. Un Transilien sur cinq circulera. La compagnie ferroviaire prévoit également que 13 % des Intercités seulement seront sur les rails. Enfin, un TER sur trois est prévu.
14 lignes de métro fermées
Pour les Franciliens, le trafic RATP restera « très réduit » dimanche avec seules les lignes 1, 14 et Orlyval en fonctionnement, 60 % des bus en circulation, aucun RER A et un RER B sur trois en moyenne, selon la RATP. Sur la ligne du T2 et du T6, il y aura quatre tramways sur cinq. Pour le T7, trois tramways sur six. Enfin, les lignes 3a et 3b auront le droit respectivement à deux tramways sur trois et cinq tramways sur six.
Quelle sera la situation à Noël ?
C'est la question qui préoccupe désormais un nombre croissant de Français alors que l'échéance se rapproche. Les trains circuleront-ils à Noël ? Laurent Brun, le secrétaire général de la CGT-Cheminots, a déjà mis en garde. Il n'y aura « pas de trêve pour Noël sauf si le gouvernement revient à la raison ». Une annonce jugée « irresponsable » par Élisabeth Borne, la ministre des Transports.
« La question n'est pas de savoir s'il y aura des trains à Noël, mais combien », indique à l'Agence France-Presse un responsable au siège de la SNCF. Même si la journée de mobilisation prévue mardi 17 décembre devait marquer la fin du mouvement, « c'est impensable qu'on puisse assurer un service normal à Noël », ajoute-t-il. « Ça ne sera pas catastrophique, mais pas génial non plus. » Le retour à la normale prendra en effet plusieurs jours, le temps notamment de rattraper les retards dans la maintenance des trains ou de remettre à plat les roulements des agents. Or, les vacances de Noël commencent vendredi soir, le 20. Concrètement, « si ça s'arrête le 17, on sauve Noël, si ça ne s'arrête pas le 17, on tue Noël », résume le responsable.