Climat: Colère à la COP25 devant la résistance de gros pollueurs
La conférence de l'Onu sur le climat semblait dans l'impasse samedi en raison du refus de plusieurs grandes économies de renforcer leurs engagements de réduction des émissions carbone pour lutter contre le changement climatique.
La COP25, qui devait initialement se terminer vendredi, a été prolongée pour tenter d'arracher un accord susceptible de relancer la dynamique de l'Accord de Paris, dont la phase d'application cruciale va débuter l'an prochain, malgré la décision des Etats-Unis de s'en retirer.
Mais après deux semaines de négociations à Madrid, de nombreux délégués et militants environnementaux se montraient très critiques envers le texte rédigé par le Chili, qui assure la présidence de la conférence, en lui reprochant de mettre en danger les acquis de 2015.
"A l'heure où les scientifiques multiplient les mises en garde sur les conséquences terrifiantes d'une poursuite de la hausse des émissions, et où des millions de jeunes descendent dans les rues pour manifester, ce qui se passe à Madrid est une trahison", a déclaré Mohamed Adow, directeur du centre de réflexion Power Shift Africa, basé à Nairobi.
En dépit d'appels répétés de l'Union européenne, qui s'est engagée à parvenir à la neutralité carbone en 2050, et d'autres pays, notamment insulaires, plusieurs gros pollueurs comme la Chine, l'Inde, le Japon, le Brésil et l'Australie ont refusé de revoir à la hausse leurs ambitions, compromettant les objectifs de l'Accord de Paris.
Tous les pays doivent soumettre d'ici la COP26 à Glasgow une version révisée de leurs engagements. Pour l'heure, environ 80 des 190 pays participants l'ont fait mais ils ne représentent à eux tous que 10% des émissions mondiales.