Les pays européens vont-ils soutenir la France dans sa guerre contre le terrorisme au Sahel et au Sahara?
Ahmad Adel
Selon le site Ach-Charq al-Awsat, le président français Emmanuel Macron a pris deux initiatives à propos de la guerre contre le terrorisme au Sahel : d’abord, il a demandé l’aide des alliés européens de la France qu’il a appelés à s’impliquer non seulement logistiquement et en formant les forces maliennes et le G5 (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad), mais aussi en s’engageant sur le terrain aux côtés des forces françaises.
Ensuite, il a invité les chefs des cinq pays à un sommet à Pau au sud-ouest de la France le 16 décembre 2019, pour étudier la situation sécuritaire dans la région du Sahel et du Sahara.
La France considère que sa présence militaire dans cette région lui coûte très cher en matériel et en hommes (700 millions d’euros pour l’opération Barkhane au Mali), et en novembre 2019, Macron a demandé l’aide de l’OTAN.
Quant au spécialiste de l’Afrique Nasser Maamoun Issa, il a affirmé que les menaces des groupes terroristes dans cette région étaient plus graves aujourd’hui qu’avant 2013, du fait de l’existence de Daech après ses défaites en Syrie et en Irak.
Et d’ajouter que les forces françaises agissant dans le cadre de l’opération Barkhane souffraient de l’absence d’une couverture aérienne permettant d’empêcher les opérations terroristes avant leur exécution, et que certaines tribus collaboraient avec les éléments armés.
Et de conclure qu’il fallait créer une force européenne avec un grand nombre de militaires et un système de renseignements perfectionné pour mettre fin à la présence des groupes terroristes dans la région du Sahel et du Sahara et à leur contrôle de la plupart de ses pays.