Le mot d’allocution du président El Sissi au sommet informel sur les investissements en Afrique tenu à Berlin
” La chancelière allemande Angela Merkel,
Vos Excellences Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Mesdames et Messieurs, Chefs de délégation,
Nous nous réunissons aujourd’hui pour la troisième année consécutive pour débattre de ce partenariat spécial qui nous unit. Je tiens à exprimer ma sincère gratitude à la chancelière Angela Merkel pour sa volonté de convoquer périodiquement ce sommet et pour la grande attention qu’il a accordée à la coopération avec le continent africain dans le cadre d’une approche concrète et spécifique. Les objectifs correspondent à la spécificité de chaque pays concerné et sont intégrés aux cadres de coopération pour le développement existants”.
le chef de l’Etat a ajouté: ” Comme vous le savez, notre réunion de cette année coïncide avec la présidence égyptienne de l’Union africaine, qui a placé les efforts de développement du continent au premier plan de son programme de travail. Le renforcement des liens avec les partenaires de développement du continent – comme celui-ci – a été un élément clé de cet effort, e adhérant à l’appropriation africaine de diverses thèses de coopération et éviter les conditionnalités et la politisation.
Dans le même temps, notre approche du développement souhaité en Afrique n’est pas complète sans discussion sur la manière de créer un environnement favorable, condition préalable au succès de tout effort sérieux visant à faire progresser notre continent. Le changement climatique, afin de prévenir l’extrémisme et de combattre le terrorisme sous toutes ses formes, et de lutter contre la migration illégale et d’autres problèmes et défis étroitement liés qui ont des ramifications à différents niveaux national, régional et international, le destin commun et la règle de l’intérêt mutuel.
Mesdames et messieurs,
Vous conviendrez peut-être que les fondements de notre partenariat convergent avec les priorités de développement du continent: ils combinent des éléments permettant d’attirer les investissements étrangers, de revitaliser le secteur privé et d’augmenter les taux d’emploi, dans un modèle unique, et cohérents avec nos projets plus larges d’intégration africaine, l’intégration continentale par le développement. Les infrastructures et la promotion du commerce intra-continental à travers la zone de libre-échange continentale sont non seulement conformes aux objectifs de l’Initiative de partenariat, mais soutiennent également leur succès en raison de leur environnement créateur d’investissements, de la création d’emplois et de l’autonomisation des jeunes et des femmes dans nos pays africains.
Par conséquent, l’alignement politique entre notre vision africaine et les objectifs de l’Initiative de partenariat nécessite d’accélérer les étapes de mise en œuvre que nous espérons voir franchir après notre sommet, notamment l’activation du Fonds de soutien au développement et à l’investissement en Afrique avec ses trois branches, fournissant des financements, des données d’investissement, l’accès aux prêts et l’autonomisation des entreprises. Les PME, avec d’autres mesures telles que le renforcement du système de garantie des investissements, afin de créer un climat général de confiance et d’intérêt pour les marchés africains, mettant en œuvre efficacement les objectifs de notre partenariat.
Mesdames et messieurs,
Aujourd’hui, comme précédemment, je tiens à vous informer de l’évolution et des résultats de la réforme économique en Egypte, notamment en ce qui concerne l’amélioration significative des indicateurs macroéconomiques, y compris la hausse du taux de croissance pour devenir la plus élevée de notre région, avec le recul continu du taux d’inflation et du taux de chômage. Au cours des dernières années, il a été fondé sur la mise en œuvre de la stratégie de développement durable “Vision 2030 Egypte” et a franchi des étapes décisives en vue de réformes telles que la libéralisation du taux de change de la monnaie nationale, la rationalisation du soutien destiné à en faire bénéficier ses bénéficiaires et d’autres mesures.
Conformément à ce qui précède, l’Egypte attache une grande importance au travail avec les partenaires de développement dans le cadre de diverses initiatives de coopération, telles que le partenariat dont nous discutons aujourd’hui, que nous espérons traduire dans la pratique en encourageant la participation de diverses entreprises à la mise en œuvre de grands projets nationaux en Egypte, notamment le développement de la Zone du Canal de Suez, qui vise à en faire un centre mondial de la navigation, de la logistique et de l’industrie, ainsi que les opportunités d’investissement résultant de la création de plusieurs nouvelles villes, telles que la nouvelle capitale administrative, et d’accroître l’efficacité du réseau routier national.
En complément de cet effort, et avec la stratégie de l’Egypte visant à devenir un pôle énergétique régional, plusieurs projets de coopération régionale en matière d’interconnexion électrique, de transport et de liquéfaction de gaz, et l’initiative visant à créer le Forum du gaz pour la Méditerranée orientale constituent un élément clé de cette stratégie. Dans le même temps, l’Egypte cherche à devenir un centre numérique régional de transfert de données entre les continents asiatique, africain et européen, grâce à sa situation géographique distincte qui permet le plus grand nombre de câbles sous-marins à travers son territoire et ses eaux territoriales, ce qui ouvre la porte à des investissements directs dans ce domaine, et maximiser les avantages de l’économie numérique en tant que l’un des éléments les plus importants de l’autonomisation économique contemporaine.
Mesdames et messieurs,
Notre continent africain offre des opportunités d’investissement prometteuses et diversifiées qui attirent l’attention internationale. Un plan de développement intégré, l’Agenda 2063 pour l’Afrique, constitue une feuille de route spécifique approuvée par le continent pour répondre aux aspirations légitimes de sa population.
Le commissaire de l’Union africaine a souligné que l’Afrique renforçait son intégration dans tous les domaines et devenait rapidement un innovateur des technologies modernes et tenait à faire entendre la voix et la direction de l’Afrique faite par les Africains.
Notre objectif principal est de construire un continent fort et actif en gardant à l’esprit le développement de la société. L’intelligence artificielle a la capacité de traiter des problèmes sociaux et économiques, si elle est utilisée correctement pour résoudre les problèmes du monde, en s’appuyant sur des politiques et des réglementations appropriées.
L’Union africaine s’attache donc à sensibiliser et à orienter les pays dans la réduction de la fracture numérique actuelle et à soutenir ses Etats membres à tous les niveaux”.
