Publié par CEMO Centre - Paris
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Comment une vidéo de propagande du groupe Etat islamique a aidé à localiser Al-Baghdadi

jeudi 14/novembre/2019 - 09:16
La Reference
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En avril 2019, dans sa dernière vidéo, Al-Baghdadi, le numéro un du groupe Etat islamique, se met en scène en chef de guerre s'adressant à ses troupes. Mais en voulant prouver qu'il est toujours en vie, il va accélérer sa perte. Pour le spécialiste Fadel Abou Rarif, qui collabore étroitement avec les services de renseignement irakien, la rigidité de sa posture "confirme qu'il a bien été blessé lors des trois frappes aériennes que Les Faucons[l'unité d'élite des renseignements irakiens] ont menées contre lui".

Trois jihadistes capturés

Après la diffusion de ces images, Les Faucons parviennent à retrouver et à capturer trois jihadistes qui étaient présents durant le tournage de la vidéo. Celui-ci aurait eu lieu dans un abri souterrain, pour éviter les frappes aériennes. Chacun des trois hommes avait une mission précise, explique Fadel Abou Rarif : "L'un était chargé de lui amener ses femmes, un autre protégeait sa correspondance secrète – il la transportait sur lui lors de leurs déplacements. Le troisième homme arrêté avait préparé ce lieu de tournage. Il a même fixé cette toile blanche ici, à l'arrière-plan", précise-t-il devant une image de la vidéo d'Al-Baghdadi.

Des effets personnels d'Al-Baghdadi

Grâce aux informations fournies par ces trois jihadistes, Les Faucons vont mettre la main sur des effets personnels du chef de l'organisation Etat islamique, abandonnés dans l'abri souterrain. Outre la toile blanche de la vidéo, une kalachnikov et un chargeur, une mitraillette, mais aussi ses médicaments et du liquide de perfusion, car "Baghdadi s'évanouissait à cause de son hyperglycémie. Un infirmier l'accompagnait pour lui poser des perfusions", précise Fadel Abou Rarif.

Une vidéo tournée au nord de Palmyre

Surtout, Les Faucons ont pu localiser avec précision le lieu de tournage de la vidéo. Il se trouve au centre de la Syrie, au nord de Palmyre – à 200 kilomètres de la planque où, six mois plus tard, les militaires américains vont le cerner. Les informations que Les Faucons ont récoltées en décryptant ces images ont ainsi contribué à localiser l'ennemi public numéro un. 

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