Publié par CEMO Centre - Paris
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Le président allemand a un message pour Trump pour les 30 ans de la chute du Mur de Berlin

dimanche 10/novembre/2019 - 08:31
La Reference
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Le président allemand a appelé ce samedi 9 novembre les États-Unis de Donald Trump à faire preuve de “respect mutuel” avec ses alliés et à ne pas céder à “l’égoïsme national”, lors de la célébration des 30 ans de la chute du Mur.

Frank-Walter Steinmeier s’exprimait avant une série de concerts donnés ce samedi soir Porte de Brandebourg, qui “fut pendant si longtemps un symbole de la division de l’Allemagne”.

Le Mur de Berlin, érigé en août 1961 par le régime communiste est-allemand passait en effet juste devant cette Porte.

Le président, dont le rôle est essentiellement honorifique en Allemagne, mais qui est considéré comme l’autorité morale du pays, a rendu hommage à tous ceux qui ont permis d’abattre ce Mur le 9 novembre 1989.

Il a évoqué les “révolutionnaires pacifiques” est-allemands, les peuples d’Europe de l’Est, ainsi que l’ancien dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev, qui a amorcé, “avec courage et humanité”, une politique de “détente”.  

Frank-Walter Steinmeier a aussi décrit le rôle des États-Unis à l’époque, le “bras fort de l’Ouest”, qui a contribué à fragiliser les fondations du Mur.

“Nous, les Allemands, nous devons beaucoup à cette Amérique. À cette Amérique en tant que partenaire dans le respect mutuel, en tant que partenaire pour la démocratie et la liberté, contre l’égoïsme national. C’est ce que je souhaite aussi à l’avenir”, a estimé Frank-Walter Steinmeier, dans une allusion à peine voilée au cap suivi actuellement par l’administration de Donald Trump.

En raison des conflits au sujet des dépenses militaires ou du commerce, les relations entre l’Allemagne et les États-Unis n’ont jamais été aussi tendues dans la période d’après-guerre que depuis l’élection de Donald Trump. 

Merkel appelle l’Europe à défendre la démocratie

Par ailleurs, plus tôt dans la journée, la chancelière allemande Angela Merkel avait exhorté l’Europe à défendre “la liberté” et “la démocratie” de plus en plus contestées.

“Les valeurs qui fondent l’Europe, la liberté, la démocratie, l’égalité, l’État de droit et la préservation des droits de l’Homme ne vont de soi” et “doivent toujours être défendues”, a-t-elle assuré dans la chapelle de la Réconciliation de Berlin, un des lieux de mémoire de la division de la ville du temps du Rideau de fer.

“À l’avenir, il convient de s’engager” pour défendre les valeurs de l’Europe, a ajouté la chancelière.

“Le Mur de Berlin appartient à l’Histoire et nous enseigne qu’aucun mur qui exclut les gens et restreint la liberté n’est assez haut ou long qu’il ne puisse être franchi”, a aussi souligné Angela Merkel, originaire elle-même de l’ancienne Allemagne de l’Est communiste, la RDA, et qui a entamé sa carrière politique dans le sillage de la chute du Mur de Berlin. “Cela vaut pour nous tous, à l’Est comme à l’Ouest”, a-t-elle jugé.


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