Chute du Mur de Berlin : Angela Merkel appelle l'Europe à défendre la démocratie
"Le Mur de Berlin nous enseigne qu'aucun mur qui restreint la liberté n'est assez haut pour qu'il ne puisse être franchi", a souligné la chancelière allemande.
La chancelière allemande Angela Merkel a exhorté ce samedi l'Europe à défendre "la liberté" et "la démocratie" de plus en plus contestées, à l'occasion des célébrations du 30e anniversaire de la chute du Mur de Berlin.
"Les valeurs qui fondent l'Europe, la liberté, la démocratie, l'égalité, l'État de droit et la préservation des droits de l'Homme ne vont de soi" et "doivent toujours être défendues", a-t-elle assuré dans la chapelle de la Réconciliation, un des lieux de mémoire de la division de la ville du temps du Rideau de fer. La chapelle de la Réconciliation a été édifiée sur le terrain d'une ancienne église détruite sous la dictature communiste est-allemande parce qu'elle se trouvait dans la zone du no man's land entre les deux parties de la ville.
"À l'avenir il convient de s'engager" pour défendre les valeurs de l'Europe, a ajouté la chancelière. "Le Mur de Berlin appartient à l'Histoire et nous enseigne qu'aucun mur qui exclut les gens et restreint la liberté n'est assez haut ou long qu'il ne puisse être franchi", a aussi souligné Angela Merkel, originaire elle-même de l'ancienne Allemagne de l'Est communiste, la RDA, et qui a entamé sa carrière politique dans le sillage de la chute du Mur de Berlin. "Cela vaut pour nous tous, à l'Est comme à l'Ouest", a-t-elle jugé.
A cette occasion, le président de la République Frank-Walter Steinmeier, a lui aussi insisté sur les menaces qui planent actuellement sur les démocraties. "La démocratie libérale est contestée et remise en question" trente ans après cet événement historique qui avait signé la fin de la Guerre froide, a-t-il déclaré. Il doit tenir un autre discours en fin de journée à la Porte de Brandebourg, symbole de la division de la capitale allemande durant la Guerre froide.