Publié par CEMO Centre - Paris
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Abdelrahim Ali : l’Organisation internationale des Frères musulmans enrôle Erdogan à Chypre en 1970

vendredi 08/novembre/2019 - 07:13
La Reference
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Le Dr Abdelrahim Ali, président du Centre d’Etudes du Moyen-Orient à Paris, fait remonter la relation entre l’Organisation des Frères et Ankara au début des années soixante du siècle dernier, lorsque le cadre frériste turc et père spirituel des Frères de Turquie Necmettin Erbakan publia son Manifeste relatif à la fondation de la branche des Frères en Turquie, qu’il intitula Milli Görüs (la Vision nationale en turc). Dans ce manifeste, il a été influencé par le cadre égyptien des Frères Sayyed Qutb.

Et Ali de poursuivre : « Tout de suite après ce manifeste, Erbakan fonde en Allemagne un mouvement qui porte le même nom, avant de devenir en 1995 « la société islamique Milli Görüs » (IGMG).

Puis le mouvement se répand dans toute l’Europe et crée des branches en Hollande, en Belgique, en France, en Autriche et au Royaume-Uni, et dans tous ces pays, il possède et contrôle des centaines de mosquées ».

Le président du CEMO a affirmé : « En 1970, l’Assemblée mondiale de la jeunesse musulmane (WAMY) contrôlée par l’organisation des Frères organise le premier camp de jeunes au nord de Chypre.

L’un des responsables du WAMY était alors le membre égyptien des Frères Kamal al-Halabawi, qui supervisait également le camp de Chypre. Il rédigea un rapport secret sur le camp dans lequel il affirmait qu’il constatait chez deux jeunes Turcs une prédisposition au leadership : il s’agissait de Recep Tayyip Erdogan et Abdallah Gül ».

Ces déclarations ont été faites lors du colloque organisé vendredi par le Centre d’Etudes du Moyen-Orient à Paris, présidé par le journaliste Abdelrahim Ali, sous le titre « « La politique extérieure de la Turquie et ses conséquences désastreuses pour l’Europe ». Y participent le directeur exécutif du CEMO Dr Ahmad Youssouf, Pierre Berthelot, Roland Lombardi, Joachim Véliocas, et Garen Shnorhokian, ainsi qu’un grand nombre d’experts et de spécialistes du Moyen-Orient et de l’Europe, et des journalistes arabes et français.

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