Des images du raid lors duquel Al-Baghdadi est mort ont été dévoilées par le Pentagone
Le département américain de la Défense a publié, mercredi 30 octobre, les premières images du raid militaire mené le week-end dernier en Syrie qui a abouti à la mort du chef du groupe Etat islamique, Abou Bakr Al-Baghdadi, prévenant que le groupe jihadiste pourrait tenter de mener une attaque en représailles.
Les images aériennes, en noir et blanc et granuleuses, montrent les forces spéciales américaines se rapprocher du complexe dans lequel Al-Baghdadi se trouvait, pendant qu'un avion américain faisait feu sur des combattants situés à proximité du bâtiment. Une autre vidéo, la plus spectaculaire, montre un épais nuage de fumée noire s'élever du sol après que les bombes américaines ont rasé le complexe.
Le général Kenneth McKenzie, à la tête du commandement central américain qui supervise les troupes déployées au Moyen-Orient, a déclaré que la destruction du bâtiment avait en partie pour but "de s'assurer que celui-ci ne serait pas un sanctuaire ni mémorable sous aucune forme".
Deux enfants tués, des représailles probables
Le Pentagone a apporté certaines clarifications au sujet du déroulement de l'opération. Lorsqu'Abou Bakr Al-Baghdadi a fait exploser la bombe qu'il portait sur lui dans le tunnel dans lequel il était acculé, la détonation a tué, outre lui-même, deux jeunes enfants, et non trois comme les autorités américaines l'avaient initialement affirmé.
"En plus des deux enfants", "six membres de l'Etat islamique sont morts en tout" au cours du raid : "quatre femmes et deux hommes dont Al-Baghdadi", a déclaré le général Kenneth McKenzie, chef du commandement central américain. Les femmes agissaient "de manière menaçante" et portaient des gilets explosifs. Du matériel électronique et des documents en quantité "substantielle" ont été saisis.
Le général américain a assuré que onze autres enfants avaient été"protégés par les forces d'assaut" et deux hommes capturés. Kenneth McKenzie a par ailleurs que l'Etat islamique allait probablement tenter d'organiser une attaque en représailles. "Nous sommes postés et nous sommes préparés à cela", a-t-il assuré.