L'EI confirme la mort de son chef al-Baghdadi et annonce un successeur
Le groupe Etat islamique (EI) a confirmé jeudi la mort de son chef Abou Bakr al-Baghdadi, tué dimanche dans une opération américaine dans le nord de la Syrie, et annoncé la désignation d'un successeur, en menaçant les Etats-Unis de venger cette mort.
"Ô musulmans, Ô moujahidines, soldats de l'EI (...), nous pleurons le commandeur des croyants Abou Bakr al-Baghdadi (...) et le porte-parole officiel de l'EI (...) Abou Hassan al-Mouhajir tués ces derniers jours", a indiqué l'EI dans un message audio posté sur l'application Telegram.
L'EI a ajouté que "Majlis al-choura (l'assemblée consultative en arabe, NDLR)" avait prêté allégeance à Abou Ibrahim al-Hachemi al-Qourachi en tant que "commandeur des croyants" et nouveau "calife des musulmans".
Dans son enregistrement audio, d'une durée de sept minutes, l'organisation jihadiste a appelé à venger la mort de son chef, en menaçant spécifiquement les Etats-Unis de représailles.
"Ne te réjouis pas Amérique", est-il dit. "Il est venu celui qui te fera oublier les horreurs" d'Abou Bakr al-Baghdadi et "les coupes amères (...) dont le goût te paraitra doux", a ajouté l'EI, en référence au nouveau "calife".
L'ex-chef de l'EI a été tué dans une opération commando américaine dans le nord de la Syrie.
Homme le plus recherché au monde, il était considéré comme responsable de multiples exactions et atrocités en Irak et en Syrie et d'attentats sanglants dans plusieurs pays.
"Calife" autoproclamé en 2014 ayant un temps présidé aux destinées de 7 millions de personnes en Irak et en Syrie, il est mort "comme un chien", a affirmé dimanche le président américain.
Le "califat" territorial a été défait après la chute du dernier réduit de l'organisation ultraradical en mars dans l'est de la Syrie, mais le groupe EI reste actif dans plusieurs régions du monde.