Offensive en Syrie : les Etats-Unis lèvent les sanctions qui visaient la Turquie
« J’ai
demandé au secrétaire au Trésor de lever toutes les sanctions imposées le
14 octobre en réponse à l’offensive de la Turquie »,
a déclaré Donald Trump depuis la Maison Blanche, mercredi 23 octobre. La
Turquie a annoncé mardi soir qu’elle ne reprendrait pas son offensive militaire
contre les forces kurdes dans le nord de la Syrie après le retrait de ces
dernières des zones frontalières.
Les
présidents russe et turc, acteurs centraux du conflit syrien, se sont entendus
sur une prise de contrôle en commun de la majeure partie de la zone
frontalière. Le président des Etats-Unis a, par ailleurs, laissé entendre que
sa rencontre prévue le 13 novembre à la Maison Blanche avec son homologue
turc Recep Tayyip Erdogan aurait bien lieu comme prévu.
« Un
nombre incalculable de vies ont été sauvées grâce à notre négociation avec la
Turquie », a-t-il martelé, présentant sa stratégie sur ce dossier
comme un succès. « Maintenant, les gens disent : ouah, quel
résultat fantastique ! », a-t-il ajouté, sans préciser à qui
précisément il faisait référence.
Maintien
d’un « petit nombre de soldats » américains
L’offensive
turque avait été lancée à la suite de l’annonce du retrait militaire des
Etats-Unis du Nord-Est syrien, dénoncé par de nombreux élus – démocrates comme
républicains – comme un abandon des Kurdes, alliés de Washington dans la lutte
contre les djihadistes de l’organisation Etat islamique (EI).
M. Trump
a assuré mercredi que Mazloum Abdi, commandant des Forces démocratiques
syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, l’avait remercié. « Je
viens de parler au général Mazloum, un homme formidable. (…) Il
était extrêmement reconnaissant », a-t-il affirmé. Le président des
Etats-Unis a, par ailleurs, affirmé qu’un « petit nombre de
soldats » américains resteraient en Syrie, « dans
les zones où il y a du pétrole ». « Les pays de la région
doivent prendre leur responsabilité et aider la Turquie et la Syrie à sécuriser
leur frontière », a-t-il ajouté.
Mazloum
Abdi a également remercié la Russie. Lors d’une conversation téléphonique avec
le ministre russe de la défense Sergueï Choïgou, le chef des FDS a « fait
part de ses remerciements au président Vladimir Poutine et à la Fédération
russe pour leur ardeur à désamorcer la guerre dans notre région et épargner aux
civils ce fléau », selon un communiqué des FDS. « Le
commandant en chef a également exprimé des réserves sur certains points de
l’accord, qui nécessitent des discussions et un dialogue plus
approfondis. »