Publié par CEMO Centre - Paris
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Au Liban, des annonces ambitieuses, mais qui ne convainquent pas

mercredi 23/octobre/2019 - 12:09
La Reference
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L’épreuve de force entre la rue et le gouvernement promet de se poursuivre au Liban. Les protestataires massés depuis cinq jours dans le centre de Beyrouth et de plusieurs autres villes du pays ont massivement rejeté le plan de réformes, pourtant très ambitieux, proposé lundi 21 octobre par le premier ministre, Saad Hariri.

Forts de leur nombre et mus par leur rejet viscéral du « système », les manifestants continuent à réclamer la démission de l’exécutif. « Même si la feuille de route présentée par Hariri est en apparence révolutionnaire, la classe politique est devenue inaudible, observe Karim Emile Bitar, professeur de sciences politiques à l’université Saint-Joseph de Beyrouth. La crise de confiance est encore plus grave que la crise économique et sociale. Le gouvernement a perdu toute crédibilité. »

Le programme dévoilé par le premier ministre, axé sur un retour à l’équilibre budgétaire sans hausse de l’imposition, mêle réductions de la dépense publique, ponction du secteur bancaire, aide aux plus pauvres et lutte contre la corruption. La décision la plus symbolique est la baisse de 50 % du traitement des ministres, députés et présidents (du conseil des ministres, du Parlement et de l’Etat), en poste et honoraires. A cette disposition drastique, s’ajoute la suppression du ministère de l’information et de plusieurs organismes étatiques.

« Vous êtes la boussole »

Parallèlement, le plan Hariri requiert la contribution de la banque centrale et des banques commerciales à une baisse du déficit public de l’ordre de 5 100 milliards de livres libanaises (3 milliards d’euros). Le chef du gouvernement se propose d’atteindre cet objectif par une réduction du service de la dette, contractée principalement auprès des établissements de crédit libanais, et une nouvelle hausse de l’impôt sur les intérêts bancaires.


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