Djihadistes français en Syrie : la pression monte sur le gouvernement
Le gouvernement français a été pris de court par
l’offensive turque dans le nord de la Syrie et le repli des milices kurdes qui
gardaient jusqu’ici les anciens djihadistes dans des camps ou des prisons.
Leurs familles et leurs avocats demandent leur
rapatriement en France, alors que l’Irak n’accepte d’accueillir et de juger que
ceux qui ont combattu sur son sol.
►Que répond l’Irak aux demandes françaises ?
Le
ministre des affaires étrangères françaises, Jean-Yves Le Drian, s’est envolé
mercredi 16 octobre pour Bagdad avec une mission précise : obtenir le
transfert et le jugement sur place de ressortissants français qui ont combattu
aux côtés de Daech et sont actuellement détenus en Syrie. Le résultat est pour
le moins mitigé.
Son
homologue irakien Mohammed Ali al-Hakim a dit sa volonté de « coopérer pour juger les combattants
étrangers et les présenter à la justice » mais un
communiqué de son ministère est aussitôt venu restreindre la portée de cette
coopération : Bagdad n’acceptera pas les « terroristes étrangers qui ont mené
des attaques hors d’Irak ».