Troupes américaines en Syrie : le nouveau revirement de Trump
Washington conserve quelques centaines de soldats dans
l'est du pays, notamment à proximité des champs pétroliers. Ceux qui étaient
basés le long de la frontière turque poursuivent leur retrait pour rejoindre
l'Irak.
Un retrait, mais peut-être pas en totalité.
Deux semaines après l’annonce
inopinée du président américain Donald Trump du départ des troupes américaines du nord-est de la Syrie, Washington étudie la
possibilité de laisser des soldats dans la région. Elles seraient localisées
plus au sud, vers Deir el-Zor et ses champs pétroliers, selon le secrétaire
d’Etat à la Défense américain, Mark Esper. Ce serait la deuxième fois, après
une première déclaration en décembre, que Trump revient sur sa décision après
avoir ordonné un retrait de Syrie. Lundi soir, il a confirmé qu'il restait des
soldats américains, en «petit» nombre, «dans une partie totalement différente [du
pays]», près de la Jordanie, tandis que
d'autres étaient déployés pour «protéger le pétrole». Ces hommes «finiront par être rapatriés», a-t-il ajouté, sans préciser à quelle date.
Environ
200 soldats au sol
Ce revirement ne change rien à l’actuelle
offensive turque contre les forces kurdes, qui a
débuté le 9 octobre,
trois jours après que le président américain a décidé de rapatrier ses
militaires déployés au Kurdistan syrien. Trump n’avait prévenu ni l’Otan, dont
est membre la Turquie, ni les forces occidentales engagées dans la coalition
contre l’Etat islamique (EI) : Emmanuel Macron l’a appris «comme tout le monde, par un tweet». Il restait environ 1 000 soldats
américains, membres des forces spéciales pour la plupart, qui appuyaient les
Forces démocratiques syriennes (FDS). Trahies par leur ancien allié, les
autorités kurdes se sont depuis rapprochées du régime syrien et de son
principal allié avec l’Iran, la Russie.