Publié par CEMO Centre - Paris
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Face à un énième débat sur le voile, le ras-le-bol de ces femmes musulmanes

vendredi 18/octobre/2019 - 05:54
La Reference
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Et rebelote. Ayant pour élément déclencheur l’interpellation d’une femme voilée par un élu du Rassemblement national, en plein conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, vendredi 11 octobre, le débat sur le voile est reparti de plus belle en France. 

À l’Assemblée nationale, l’idée d’une interdiction de ce signe religieux pour les accompagnantes scolaires crée des divisions au sein même de la majorité, la députée LREM Aurore Bergé appuyant une proposition de loi analogue du député LR Éric Ciotti.

Sur les plateaux de télévision, on ne compte plus les propos qui font scandale, entre un animateur de LCI qui compare le voile à un “uniforme SS” ou un éditorialiste du Figaro qui déclare “détester la religion musulmane”.

Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, Le HuffPost a rencontré dans les rues de Saint-Denis trois femmes musulmanes qui appellent à changer un peu de sujet. 

Franchement, c'est bête de parler de ça. Wafi, musulmane

Pour toutes, les sujets plus importants ne manquent pas, dans les quartiers populaires ou ailleurs, pour occuper le débat public autrement. ”Ça ne fait que mettre les gens les uns contre les autres”, prévient Djamila, mère de famille. “Au lieu d’avancer sur les sujets chauds de la jeunesse ou de la misère, on s’occupe d’un bout de chiffon sur la tête”, ajoute-t-elle à notre micro.

Un “choix” personnel et religieux

Pour Wafi, Djamila et Naïma, les politiques ne devraient pas se mêler d’un “choix” qu’elles considèrent à la fois personnel et religieux. “Avec l’islam, on est obligées, pour les femmes, de mettre un foulard sur la tête”, explique simplement Naïma, une autre mère de famille.

Pour Djamila, c’est “un objet de beauté, de changement”. “Mais je ne vois en aucun cas en quoi le voile est agressif ou provocateur”, ajoute-t-elle. “C’est notre symbole”, affirme Wafi, 33 ans, avant d’ajouter: “un enfant peut dire ‘non’ à son père. Mais nous, on ne peut pas dire non à Dieu”.

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