Publié par CEMO Centre - Paris
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Djihadistes: Paris face à l’urgence en Syrie

mercredi 16/octobre/2019 - 05:33
La Reference
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L’option du transfert vers l’Irak des djihadistes français détenus au nord-est de la Syrie refait surface. En plein lâchage par les États-Unis de nos alliés kurdes qui gardent des djihadistes étrangers dans le nord-est de la Syrie, un conseiller d’Emmanuel Macron s’est rendu durant le week-end à Bagdad.

«Ce collaborateur est allé discuter avec les autorités irakiennes de la question du transfert des djihadistes français vers l’Irak et de la façon dont les forces spéciales françaises pouvaient se replier chez nous», affirme au Figaro une source diplomatique à Bagdad.

Le départ précipité des soldats américains du Nord-Est syrien entraîne un retrait des 400 à 500 militaires français de cette région, où l’armée syrienne s’est déployée face aux forces turques et à leurs supplétifs syriens. Environ 12.000 djihadistes, dont 2500 à 3000 étrangers, sont détenus dans des prisons sous contrôle des Kurdes. Des camps de déplacés accueillent à peu près 12.000 étrangers, 8000 enfants et 4000 femmes.

Plusieurs dizaines de djihadistes français, dont plusieurs vétérans de «la guerre sainte», sont encore aux mains des Kurdes syriens. Le chaos qui règne dans les zones kurdes inquiète Paris. Les Kurdes, depuis une semaine, répètent que garder les étrangers n’est plus «une priorité».

Dans le tumulte du week-end, au moins trois Françaises qui étaient détenues par les Kurdes dans un camp abandonné par les Kurdes près de la ville d’Aïn Issa ont été «récupérées» par des djihadistes de Daech, a rapporté mardi l’AFP, citant leurs avocats. Paris s’alarme d’une dispersion de ses djihadistes. La visite de l’émissaire d’Emmanuel Macron à Bagdad prépare un déplacement du ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, dans la capitale irakienne, mais également auprès des Kurdes syriens. Les forces spéciales françaises déployées jusque-là dans le Nord-Est syrien devraient logiquement se replier en territoire irakien où la France compte une centaine d’hommes, «mais il faut voir dans quelles conditions», souligne le diplomate à Bagdad.

Coût financier

Pour éviter un éparpillement des djihadistes français, qui pourraient ensuite en profiter pour s’infiltrer en Turquie et revenir dans l’Hexagone, les options sont limitées. Paris redoute que les Kurdes ne soient contraints d’en céder au gouvernement syrien dans le cadre du rapprochement en cours entre le Rojava et Damas.


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