Irak : « Je n’aurais jamais cru que la situation dégénérerait à ce point »
Les heurts qui secouent l’Irak depuis le début du mois
d’octobre auraient causé la mort de 200 personnes et fait plus de 6 000
blessés. Après quelques jours d’accalmie, beaucoup redoutent un nouveau cycle
de violences ce vendredi 11 octobre, jour de grande prière, comme Khaldoun
Al Saoub, un bénévole à Bagdad que La Croix a rencontré.
Ces derniers jours, Khaldoun Al Saoub peut compter les
heures passées à dormir sur les doigts d’une main. Entre deux appels reçus d’un
hôpital, ce paramédical volontaire s’accorde un unique repas, avant de filer
sur sa moto verte, un sac sur le dos rempli du nécessaire pour secourir le
premier venu.
Il y a
encore un an et demi, Khaldoun travaillait dans une entreprise de sécurité.
Désormais, il passe ses journées et soirées à naviguer dans Bagdad, en Irak,
d’une manifestation à l’autre, et demeure un témoin privilégié des soulèvements
qui ont débuté le 1er octobre.
En
l’espace de onze jours, les heurts qui ont opposé des milliers d’Irakiens aux
forces de l’ordre ont fait au moins 165 morts et plus de 6 000 blessés.