L'Iran appelle à «une cessation immédiate» de l’offensive turque en Syrie
Le ministère des Affaires étrangères
iranien a demandé jeudi «un retrait des unités militaires turques déployées sur
le territoire de la Syrie»
Téhéran a appelé jeudi à «une cessation immédiate» de l'offensive turque
déclenchée la veille contre des forces kurdes dans le nord-est de la Syrie.
La République islamique, «tout en exprimant son
inquiétude« sur les conséquences de cette opération sur le plan humanitaire
«insiste [sur la nécessité] d'une cessation immédiate des attaques et d'un
retrait des unités militaires turques déployées sur le territoire de la Syrie»,
indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
«Pertes humaines à grande
échelle»
L'Iran «comprend les
préoccupations de la Turquie en matière de sécurité, mais, considère, ainsi
qu'il l'a déjà souligné, que les mesures militaires ne sont pas la solution
pour répondre à ces inquiétudes», ajoute le communiqué.
Téhéran avait dit
lundi son «opposition» à toute «action militaire» turque en Syrie, jugeant que
cela entraînerait immanquablement «des dégâts matériels et des pertes humaines
à grande échelle» à l'heure où «la priorité doit être d'établir la stabilité et
la sécurité» dans ce pays.
La Turquie a lancé
mercredi, comme elle s'y était engagée, son offensive contre les forces kurdes
du nord-est de la Syrie, alliées des Occidentaux dans la lutte antidjihadistes,
suscitant une volée de critiques internationales et des menaces de sanctions américaines.
Visite à Ankara annulée
Allié du gouvernement
du président syrien Bachar al-Assad, l'Iran parraine avec Ankara (qui
soutient des rebelles) et Moscou (autre soutien des autorités syriennes) le
processus de négociations sur la Syrie dit d'Astana lancé en 2017.
Selon l'agence
officielle iranienne Irna, le président du Parlement iranien Ali Larijani a
annulé mercredi soir, «à la suite de l'opération militaire turque sur le
territoire syrien», une visite à Ankara, où il devait se rendre «à l'invitation
de son homologue turc».