Publié par CEMO Centre - Paris
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Syrie: les forces kurdes disent avoir repoussé un nouvel assaut terrestre turc

vendredi 11/octobre/2019 - 12:24
La Reference
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Les forces kurdes en Syrie ont annoncé jeudi avoir repoussé un nouvel assaut terrestre de l'armée turque à la frontière entre les deux pays, dans le nord-est syrien, au lendemain de bombardements meurtriers sur ce secteur ayant marqué le lancement d'une offensive d'Ankara.

Des tirs d'artillerie sporadiques de l'armée turque ont également été rapportés jeudi matin dans les zones frontalières de Tal Abyad et Ras al-Aïn, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

De son côté, le ministère de la Défense turc a affirmé que son opération avait été "menée avec succès durant la nuit, dans les airs et au sol", assurant que des "cibles désignées" avaient été "capturées", sans donner plus de précisons.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance de combattants kurdes et arabes, ont annoncé avoir repoussé un assaut au sol dans le secteur de Ras al-Aïn.

"Nos forces ont bloqué une tentative d'incursion terrestre de l'armée d'occupation turque sur l'axe Tal-Halaf/Allouk", est-il indiqué dans un communiqué des FDS.

Mercredi soir, les FDS avaient assuré avoir repoussé une attaque similaire dans le secteur de Tal Abyad.

Au moins 19 combattants des forces kurdes et huit civils ont été tués depuis mercredi par les frappes aériennes et les tirs d'artillerie de l'armée turque qui ont visé des secteurs à la frontière entre les deux pays, selon l'OSDH.

L'offensive a provoqué un tollé international et une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU doit avoir lieu jeudi.

L'objectif affiché de l'opération, dévoilée par le président turc Recep Tayyip Erdogan, est d'éloigner de la frontière la principale milice kurde de Syrie, les Unités de protection du peuple (YPG), épine dorsale des FDS.

Alliées aux Occidentaux dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI), les YPG sont considérées par Ankara comme une organisation "terroriste", pour leurs liens avec le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK).

D'après le quotidien turc Hürriyet, la Turquie envisage dans un premier temps de prendre le contrôle d'une bande de territoire à la frontière longue de 120 km et profonde d'une trentaine de kilomètres.

L'offensive de la Turquie est la troisième en Syrie depuis 2016. Elle ouvre un nouveau front dans un conflit qui a fait plus de 370.000 morts et des millions de déplacés depuis 2011.

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