Publié par CEMO Centre - Paris
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Un retrait américain «précipité» de Syrie profiterait à la Russie et l'Iran

mardi 08/octobre/2019 - 01:18
La Reference
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Le chef de file des républicains au Sénat américain, Mitch McConnell, a prévenu lundi 7 octobre qu'un retrait «précipité» de Syrie profiterait à la Russie, l'Iran et au régime de Bachar al-Assad.

«Un retrait précipité des forces américaines de Syrie ne pourrait que profiter à la Russie, à l'Iran et au régime d'Assad. Et cela augmenterait le risque que l'EI et d'autres groupes terroristes se restructurent», a déclaré ce soutien de Donald Trump dans un communiqué. Il a exhorté le président américain à «prévenir un conflit important entre notre allié turc de l'OTAN et nos partenaires syriens locaux dans la lutte contre le terrorisme». Dans un avertissement à peine voilé à Donald Trump, Mitch McConnell a souligné que le Sénat avait adopté en début d'année à une très large majorité un amendement critiquant l'annonce de sa soudaine décision, à l'époque, de retirer les troupes américaines de Syrie. Ce texte avait réuni assez de voix pour pouvoir éventuellement outrepasser un veto présidentiel, rappelle-t-il. «Les conditions qui avaient permis ce vote» unissant dans une rare alliance de nombreux démocrates et républicains «existent encore aujourd'hui», a pris soin de préciser Mitch McConnell. «J'appelle le président à faire preuve de leadership», a ajouté ce sénateur qui le critique très rarement en public.

Un autre grand allié de Donald Trump au Sénat, le républicain Lindsey Graham, l'a vivement critiqué après l'annonce sur la Syrie. Il avait affirmé dans la matinée qu'il proposerait avec un sénateur démocrate des sanctions contre la Turquie «si elle envahit la Syrie» et appellerait à sa suspension de l'OTAN «si elle attaque les forces kurdes qui ont aidé les Etats-Unis à détruire le califat de l'EI». Les républicains sont vent debout depuis le communiqué de la Maison Blanche, tard dimanche soir, qui avait semblé laisser le champ libre à une offensive turque contre les forces kurdes dans le nord de la Syrie. Le président américain a depuis fait marche arrière, menaçant la Turquie de représailles si elle dépassait «les bornes».

            
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