Publié par CEMO Centre - Paris
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Attaque à la préfecture de police : le parcours meurtrier du tueur

samedi 05/octobre/2019 - 07:53
La Reference
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L'attaque a duré, en tout, sept minutes. L'auteur, proche de la mouvance salafiste, était muni de deux couteaux.

On en sait davantage sur le déroulement de l'attaque à la préfecture de police de Paris, jeudi. Ce jour-là, Mickaël H., un informaticien de 45 ans employé de la préfecture, a tué quatre de ses collègues avec un couteau, une scène "d'une extrême violence", selon le procureur antiterroriste, Jean-François Ricard.

Lors d'une conférence de presse ce samedi, il a détaillé le parcours de l'assaillant, après avoir rendu hommage aux proches et aux policiers. L'auteur de l'attaque "aurait adhéré à une vision radicale de l'islam" et était en contact avec des individus de la "mouvance islamiste salafiste", a indiqué le procureur.

Les premières investigations ont relevé son "approbation de certaines exactions commises au nom de cette religion", "son souhait de ne plus avoir certains contacts avec des femmes", "sa justification" des attentats de Charlie Hebdo en 2015 ou encore "son changement d'habitude vestimentaire depuis quelques mois".

Deux couteaux

Grâce aux images de vidéosurveillance et à son badge professionnel, les enquêteurs ont pu retracer la journée du tueur. Il est arrivé à 8 h 58 au 36 quai des Orfèvres, puis est ressorti au moment de la pause déjeuner pour aller acheter deux couteaux, rue Saint-Jacques (Ve arrondissement) : un couteau métallique d'une lame de 20 centimètres ainsi qu'un couteau à huître.

Dans la matinée, il aurait échangé 33 SMS entre 11 h 11 et 11 h 50 avec son épouse - dont la garde à vue a été prolongée. Des messages à connotation clairement religieuse comme "Allahou akbar". Son téléphone a aussi révélé des contacts avec des personnes soupçonnées d'être en lien avec la mouvance salafiste.

"Aucune fébrilité"

"Ensuite, l'auteur des faits a effectué un détour pour dissimuler ses couteaux. Lors de ce trajet, le comportement de l'assaillant ne trahit aucune fébrilité", poursuit le préfet. 
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