En visite à Rodez, Emmanuel Macron demande une minute de silence pour les victimes de la Préfecture de police de Paris
L'agression s'est produite en début d'après-midi à l'intérieur de ce lieu emblématique du pouvoir policier, situé dans le centre historique de la capitale, qui regroupe les grandes directions de la police parisienne à l'exception de la police judiciaire. L'assaillant, abattu dans la cour de la préfecture, travaillait à la Direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP), ont indiqué des sources concordantes. Cet employé faisait partie du service informatique de la DRPP et souffrait d'un handicap. Les quatre personnes tuées sont des fonctionnaires de la préfecture de police, selon des sources concordantes.
Une autre personne a été évacuée "en urgence absolue" vers l'hôpital d'instruction des armées Percy, selon une autre source proche du dossier. Les enquêteurs explorent notamment la piste d'un conflit personnel, selon ces sources.
A ce stade, le parquet antiterroriste n'a pas été saisi, selon des sources judiciaires. "J'étais dans l'aile où il y a plutôt des bureaux et l'escalier qui monte chez le préfet. J'ai entendu un tir. J'ai compris que c'était à l'intérieur", a témoigné à l'AFP Emery Siamandi, interprète présent à l'intérieur de la préfecture au moment de l'attaque.
"Quelques instants après, j'ai vu des policières qui pleuraient. Elles étaient en panique. Au départ, j'ai pensé que c'était peut-être un policier qui s'était suicidé. Ça courait partout, ça pleurait partout." Selon Loïc Travers, du syndicat de police Alliance, "l'auteur présumé a commencé les faits dans son bureau puis il est sorti pour continuer son agression, dans d'autres endroits que la préfecture".
"Employé modèle, sans histoire", selon le syndicaliste interrogé sur BFMTV, l'agresseur avait "plus de 20 ans de maison". Le président Emmanuel Macron s'est rendu sur place, de même que son Premier ministre Edouard Philippe, et le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, qui devait se rendre en Turquie. Le procureur de Paris et la maire de Paris Anne Hidalgo se sont également déplacés.
"Paris pleure les siens cet après-midi après cette effroyable attaque survenue à la@prefpolice. Le bilan est lourd, plusieurs policiers ont perdu la vie. En mon nom et celui des Parisiens, mes premières pensées vont aux familles des victimes et à leurs proches", a twitté la maire.
Le lieu était placé sous haute sécurité: le périmètre était bouclé, une dizaine de camions de pompiers étaient sur place, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Au Palais de justice, en face de la préfecture, un message a été diffusé peu avant 14H00 dans les hauts-parleurs : "Une agression s'est produite à la préfecture de police. La situation est maîtrisée. Le secteur de la Cité reste sous surveillance", a mis en garde le message.
Cette attaque intervient au lendemain d'une "marche de la colère" des policiers, qui a rassemblé 27.000 personnes selon les organisateurs, sur fond de malaise de l'institution, de hausse des suicides et de réforme des retraites.
Au Palais de justice, en face de la préfecture, un message a été diffusé peu avant 14H00 dans les hauts-parleurs : "Une agression s'est produite à la préfecture de police. La situation est maîtrisée. Le secteur de la Cité reste sous surveillance", a mis en garde le message.
"Ça courait partout, ça pleurait partout", a témoigné à l'AFP Emery Siamandi, interprète présent à l'intérieur de la préfecture au moment de l'attaque. "J'ai entendu un tir, j'ai compris que c'était à l'intérieur", raconte-t-il. "Quelques instants après, j'ai vu des policières qui pleuraient. Elles étaient en panique".