La Grèce cherche à renvoyer plus de 10000 émigrés en Turquie d’ici la fin 2020
Le gouvernement grec a annoncé lundi qu’il voulait renvoyer quelque 10000 émigrés en Turquie d’ici la fin 2020, après une réunion urgente du Conseil des ministres suite à des émeutes dans un camp de l’île de Lesbos.
Le journal grec Efimerida Ton Syntakton a publié samedi un rapport parlant de l’expulsion par les autorités grecques de réfugiés syriens de façon illégale, à la fin de juillet dernier, en les obligeant à retourner en Turquie.
Le gouvernement grec a par ailleurs annoncé la semaine dernière la traversée par plus de 8400 réfugiés des frontières turco-grecques, durant les six premiers mois de l’année en cours, contre 1600 l’année dernière. Il a aussi indiqué la traversée de la Mer Egée par 14500 réfugiés durant les six premiers mois de l’année en cours.
Le Conseil grec des réfugiés, une organisation des droits de l’homme non gouvernementale, a affirmé que le gouvernement grec avait expulsé des familles dont des femmes enceintes et des enfants, vers la Turquie, ce qu’a nié le gouvernement.
Les autres mesures prises comprennent le renforcement des patrouilles en Mer Egée, et la construction de centres pour les émigrés clandestins ou ceux dont la demande d’asile a été rejetée.
L’accord signé entre Bruxelles et Ankara, entré en vigueur le 20 mars 2016, stipule le retour des émigrés clandestins installés dans les îles grecques proches de la Turquie et des réfugiés syriens, en Turquie en tant que « pays sûr ».
Cela a conduit à une réduction notable du nombre de réfugiés après l’arrivée d’une vague d’un million d’individus, la plupart Syriens, en Grèce avant de partir pour les pays de l’Union européenne en 2015 et début 2016.
Par ailleurs, les services d’octroi du droit d’asile ne peuvent examiner toutes les demandes étant donné leur grand nombre, et les autorités grecques ont laissé jusqu’à maintenant les émigrés dans la plupart des îles, en attendant la réponse définitive à leurs demandes d’asile.