Impasse iranienne face à la mobilisation internationale
Peu avant le début des travaux de l’Assemblée générale des nations unies à New York, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a accordé un entretien le 24 septembre à la chaîne CNN durant laquelle il a affirmé que son pays n’était pas responsable de l’attaque contre les installations pétrolières saoudiennes, et que les Houthis l’avaient revendiquée.
Il a affirmé que Téhéran n’avait pas fourni aux Houthis les drones qui avaient perpétré l’attaque, et que les Houthis avaient une technologie avancée qui leur permettait de perfectionner leurs armes.
Pourtant, la radio nationale américaine NPR a expliqué le 18 septembre que les photos prises par satellites montraient la préparation de l’attaque par l’Iran.
Et le 20 septembre, les pressions ont augmenté sur le régime des mollahs, ce qui l’a contraint à chercher une issue à la crise et les milices houthies ont soudainement annoncé la fin de toutes les attaques contre l’Arabie saoudite.
Pour sa part, le spécialiste de l’Iran au Centre d’études politiques et stratégiques Ahmad Qibal a indiqué que, bien que des responsables iraniens aient confirmé à plusieurs reprises que le régime des mollahs soutenait les milices houthies par le biais de conseillers et du Hizbollah libanais, le ministre iranien des Affaires étrangères a nié que Téhéran soit derrière cette attaque.
Il a ajouté que le développement de missiles et de drones à un tel degré et dans le contexte d’un embargo international était impossible sans un soutien direct du régime iranien.
Il a affirmé que Javad Zarif tentait de désamorcer la crise avec l’Arabie saoudite, qui a récemment annoncé qu’elle allait rejoindre la coalition internationale pour protéger la navigation dans le Golfe, sous la direction des Etats-Unis.