Après les écoles et les hôpitaux, les Houthis contrôlent les banques et les sociétés de change
La milice du mouvement houthi au Yémen resserre son contrôle sur toutes les institutions afin d’exercer son influence sur le pays. La décision de suspendre les licences octroyées à six sociétés d’échange est l’une des décisions prises par les rebelles.
Selon les Houthis, ladite décision interdit à chaque société de change ou banque de traiter avec les sociétés qui ne sont pas sous leur contrôle, soulignant que la banque Houthie se réserve le droit d'infliger des amendes aux réseaux suspendus ou à toute entité financière têtue.
Les Houthis ont appelé ces sociétés à liquider tous les envois de fonds des citoyens et des commerçants situés sous le contrôle d'inspecteurs de la Banque centrale officiellement affectés au maximum les 23 et 24 septembre, et ont appelé les Yéménites à suspendre leurs envois de fonds.
Selon des sources bancaires, les raisons de cette décision est due au refus de ces entreprises de faire chanter les Houthis, de payer des amendes fictives, en tant qu’«Association des caissiers yéménites» après la publication de cette résolution.
Enième tentative
Il est à noter qu'après que la milice terroriste houthie ait pris le contrôle de la capitale Sanaa en septembre 2014, elle a fermé, en décembre de la même année, la Banque centrale du Yémen place Tahrir, dans le centre de Sanaa, et retiré d'importantes sommes d'argent estimées à plusieurs centaines de millions et transférées dans un lieu inconnu.
Cependant, à partir de janvier, la milice houthie a commencé à imposer des redevances aux banques yéménites, percevant une part de leurs bénéfices par la contrainte à des taux variables allant jusqu'à 30%, afin de contrôler les devises pour financer leurs activités militaires.
En effet, la milice terroriste a emprisonné Abbas Nasser, directeur adjoint de la Shamil Bank of Yemen & Bahrain au motif que la banque avait demandé
l'ouverture de crédits pour l'importation de produits de première nécessité à la banque centrale d'Aden.
Création d'un état houthi
Le rédacteur en chef du quotidien yéménite Al-Yom Al-Eighth, Saleh Abu Awadh, a déclaré que la fermeture des banques par les Houthis dans les zones sous leur contrôle ne pouvait s'expliquer que dans le contexte de leur rejet de tous ceux qui ne croient pas en leur idéologie. Ce groupe est un mouvement dynastique qui fait quelque chose d’attendu, mais ce qui est surprenant, c’est le silence des Yéménites du nord à tout cela